Amadou Coulibaly ce mercredi à Abidjan

Le porte-parole du gouvernement a tenu à clarifier la position de l’exécutif face à l’actualité politique et aux tensions perceptibles dans certaines déclarations de l’opposition. Au terme d'un conseil des ministres tenu ce jour, il a abordé la posture du PPA-CI et du PDCI, deux formations parlementaires de l’opposition, tout en insistant sur la responsabilité nationale des députés : « Quoique, quand on est élu, on est député de la nation. Je ne vais pas critiquer leur position. »

Cependant, c’est surtout sur la question de l’ordre public et de la stabilité nationale que le ton s’est durci. En réaction à une question sur un éventuel mot d’ordre du président Laurent Gbagbo, il a précisé : « Si c’est un mot d’ordre qui va dans le sens de la paix, de la construction, il n’y aura aucun problème. Mais le désordre ne sera pas toléré. »

Le porte-parole a toutefois rappelé que la démocratie offrait à chaque justiciable la possibilité d’exercer des voies de recours : « Ce sont des recours que la démocratie offre, que l'État de droit offre. Il est tout à fait légitime qu'un justiciable utilise toutes les voies de recours qui lui sont offertes. Mais c'est fait dans l'ordre. »

L’engagement du président de la République pour la paix a été au cœur de son message. Revenant sur l’évolution de la situation sécuritaire du pays depuis la crise post-électorale de 2010-2011, il a déclaré : « Depuis 2012, l’Ivoirien est en paix, l’Ivoirien est en sécurité. Regardez simplement la ville d’Abidjan. On n’a plus les braquages comme c’était par le passé. »

Poursuivant ses propos, il a évoqué les récents rapports du Conseil national de sécurité, soulignant que la Côte d’Ivoire atteignait désormais un indice de sécurité comparable à celui des capitales occidentales : « Cette sécurité apporte la paix, la quiétude. Vous avez dans notre pays aujourd’hui des commerces qui ouvrent 24 sur 24. »

En conclusion, le porte-parole a martelé la détermination du chef de l’État à préserver cet acquis : « Cette quiétude-là, il y tient, et Dieu sait combien de fois il y veille. [...] Le désordre ne sera pas toléré, que chacun se le tienne pour dit. Ce n’est pas une menace. On peut considérer que c’est un conseil. »

Cet appel à la responsabilité s’adresse à tous les acteurs politiques et sociaux, dans un contexte où le gouvernement veut visiblement éviter tout débordement, tout en laissant les mécanismes démocratiques suivre leur cours.

Wassimagnon