Kabila

Le gouvernement congolais a pris une série de mesures contre l'ancien Président Joseph Kabila, deux jours après son retour d'exil.

L'ancien Président congolais Joseph Kabila, qui a atterri à Goma, sous contrôle du M23, est dans le collimateur de la justice pour sa proximité avec la rébellion soutenue par Kigali.

Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère de l'Intérieur a annoncé la suspension du parti politique de l'ancien président et ordonné la saisie de ses biens, accusant l'homme de 53 ans de haute trahison en raison de ses liens présumés avec le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda.

Un deuxième communiqué du ministère de la Justice de la RDC annonce la saisie des biens de Kabila et d'autres dirigeants du parti pour des actes constituant une haute trahison.

Le parquet a reçu instruction d'engager des poursuites contre lui, mais aucun détail des accusations n'a été fourni.

Cependant, sa porte-parole Barbara Nzimbi a écrit sur X que l'ancien président s'adresserait à la nation « dans les prochaines heures ou les prochains jours ». Le secrétaire du PPRD, Ferdinand Kambere, a déclaré à l'agence de presse Reuters que la suspension constituait « une violation flagrante » de la constitution de la RDC.

La décision de suspendre le parti de Kabila fait suite à des informations selon lesquelles il serait rentré au pays  après avoir passé deux ans en Afrique du Sud.

 Selon le ministère de l'Intérieur, il s'est rendu à Goma, mais sa présence n'a pas été confirmée de manière indépendante.

Notons que Kabila avait quitté la RDC avant la dernière élection présidentielle de 2023.

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a accusé Kabila de préparer « une insurrection » et de soutenir une alliance qui comprend le M23.