Lancement du jubilé d’or de la CEDEAO à Accra au Ghana (ph)

Le Président du Ghana, John Mahama, a annoncé que le Ghana offre 1 000 bourses aux étudiants des États membres de la CEDEAO pour étudier dans des universités ghanéennes. L’intuitivité du Ghana vise à promouvoir l'intégration et le développement par l'éducation et l'autonomisation des jeunes.

Le Président Mahama a fait cette annonce le mardi 22 avril 2025 lors du lancement officiel des célébrations du 50e anniversaire de la CEDEAO au Centre international de conférences d'Accra.

L'événement, placé sous le thème « Célébration de 50 ans d'unité et d'intégration ouest-africaines », a réuni des chefs d'État, de hauts fonctionnaires et des représentants de la Commission de la CEDEAO au Ghana.

Présence

L'événement a réuni les Présidents John Mahama du Ghana, Joseph Boakai du Liberia, le Premier ministre du Togo, Mme Victoire Dogbé,, le vice-président de la Gambie, Muhammed B. S. Jallow, l’ancien Président du Ghana, Nana Akufo-Addo, et la ministre d'État nigériane des Affaires étrangères, Mme Bianca Odumegwu-Ojukwu, qui a représenté le Président en exercice de la CEDEAO Bola Tinubu et des ministres représentants d’autres pays.

Outre ces dirigeants, signalons la présence des parlementaires, des commissaires de la CEDEAO, des représentants diplomatiques et d'éminents invités de l'Union Africaine et des Nations Unies.

Objectifs des bourses

En faisant connaitre l’offre du Ghana aux jeunes étudiants de la Communauté, Mahama a déclaré « Pour marquer ce moment et renforcer les liens régionaux, le Ghana offre 1 000 bourses à des étudiants de l'enseignement supérieur de toute la sous-région pour étudier dans nos universités ».

Le Président hôte de la cérémonie du lancement du jubilé de la CEDEAO a expliqué que ce geste témoigne de l'engagement du Ghana à promouvoir l'unité, la coopération et le renforcement des capacités au sein de la sous-région. Il a poursuivi que « Ce n'est pas seulement un geste, c'est un acte de solidarité. C'est un pont vers un avenir où nos jeunes grandiront en se considérant non pas comme des étrangers, mais comme des partenaires ». Il a appelé à un investissement accru dans la jeunesse et l'éducation afin de renforcer les liens régionaux.

Le programme de bourses qu’offre le Ghana aux étudiants des Etats membre de la CEDEAO sera mis en œuvre en partenariat avec les universités publiques ghanéennes et coordonné par le ministère des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale.

Sur un autre sujet, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a appelé à un engagement renouvelé en faveur des idéaux d'unité africaine en déclarant que le Ghana est fier et reconnaissant d'accueillir ce lancement historique. Conscient du rôle de son pays dans la CEDEAO, il a fait savoir que « Même si le Nigéria est notre « grand frère » en termes de taille et d'économie, le Ghana reste notre aîné en termes d'indépendance et de références panafricaines ».

Appel à rapprochement vers l’AES

Si la cérémonie du lancement du cinquantenaire de la CEDEAO a tenu ses promesses, il y a de souligner que les dirigeants militaires des pays de l’AES invités personnellement par le Président Mahama au Ghana ont brillé par leur absence.

Si aucune explication n’a été fournie pour l’heure sur les empêchements eus par les dirigeants de l’AES pour se rendre au Ghana, l’ordonnateur de leur invitation à la cérémonie peaufine ses stratégies en faveur d’un rapprochement et d’une harmonie entre tous les pays dans la CEDEAO.

Dans son intervention, le Président du Ghana a appelé à un engagement diplomatique renouvelé avec l’Alliance des États du Sahel (AES), suite au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO. La demande a été formulée pour favoriser la réconciliation dans la sous-région. Pour préparer le chemin à cette approche, Mahama a invité les pays de l’AES à se joindre aux célébrations du 50e anniversaire de la CEDEAO.

Sur le retrait des trois pays, Mahama a admis que la « décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la CEDEAO est regrettable… Nous devons réagir non pas par l'isolement et les récriminations, mais par le dialogue et la volonté d'écoute et de dialogue ». A cet effet, il a souligné depuis son retour aux affaires, il a donné la priorité au réengagement diplomatique avec la région du Sahel en nommant un envoyé spécial chargé d'initier un dialogue de haut niveau avec les pays de l’AES.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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