Mahamadou Sana

Les militaires au pouvoir au Burkina Faso ont indiqué avoir déjoué un énième complot contre leur pouvoir et affirmé avoir localisé les cerveaux de ce complot à Abidjan où ils poursuivent leurs objectifs qui est de semer le "chaos total"

L'annonce a été faite ce lundi par le ministre en charge de la sécurité du Burkina Faso, le commissaire Mahamadou Sana sur le plateau de la télévision nationale du Burkina Faso. 

"Il ya quelques semaines de cela, les services de renseignement ont interceptés plusieurs communications entre un individu et des chefs terroristes portant sur des détails des positions des forces de défense et de sécurité intérieure, des volontaires pour la défense de la patrie ainsi que sur les opérations militaires" a-t-il expliqué.

Après analyse technique approfondie, l'individu est identifié au nom de Barry Abdramane et se trouve être un officier des forces armées burkinabé.

Il appartient au bataillon de justice militaire ou la recherche dans son corps d'appartenance va permettre aux agents de renseignement de découvrir que l'officier est en situation d'absence irrégulière depuis quelques semaines et fait l'objet d'une procédure pour desertion.

La surveillance des communications du lieutenant Barry Abdramane va révéler des liens avec un officier des forces armées du nom de Compaoré Joanny, un ancien sous-officier de l'armée burkinabé du nom de Zerbo Laoko, un officier en service des centres intégré au Burkina Faso le commandant Ouedraogo Frederic, un officier du nom de Kaboré Constantin, en stage dans un pays européen mais déserteur depuis un bout de temps et ayant rejoint Abidjan, selon le ministre Sana. 

«Le travail minutieux du service de renseignement va révéler un grand complot en preparation contre notre pays dont le but ultime est de semer le chaos total en vue de placer le pays sous tutelle internationale afin d'en prendre le contrôle dans dix ou 20 ans selon les instigateurs», a indiqué le ministre.

Selon lui, des informations sensibles ont été passées aux terroristes en vue d'accentuer les attaques contre les forces combattantes et les civils dans le but de susciter des révoltes contre les autorités. 

Aussi, d'autres strategies ont été développées pour désorienter les services de renseignements afin de les amener à faire des arrestations massives au sein des forces de défense et de sécurité interieur et créer ainsi un sentiment de frustration et de peur. 

La manipulation est menée également à travers des message diffusés ou envoyés à des chef de corps pour leur faire peur en indiquant qu'ils seront arrêtés car étant sur une soi disante liste noire, a souligné le commissaire Sana.

Des leaders religieux et coutumiers ont été sollicités pour convaincre certains officiers de s'engager dans ce projet funeste, comme ce fut le cas du capitaine Ouedraogo René David en fuite actuellement. 

Dans le même ordre d'idées des vdp ont été contactes pour démoraliser leurs camarades et de l'argent leur a été envoyé pour cette basse besogne, a-t-il ajouté 

«Les services de renseignement ont suivi la manoeuvre qui devait aboutir selon le plan des comploteurs terroristes le mercredi 16 avril 2025 a un assaut sur la présidence du Faso par un groupe de soldats recrutés par les ennemis de la nation», a-t-il indiqué. 

Cet assaut devait être mené au même moment que plusieurs attaques terroristes d'envergure.

Quelques jours avant la mise en oeuvre de plan diabolique, des soldats patriotes se sont présentés à differents services notamment au renseignement et à la présidence du Faso pour dénoncer le coup en préparation. 

"Ces dénonciations se sont poursuivies jusqu'au mardi 15 avril et ont permis d'arrêter des cerveaux de la manoeuvre à Ouagadougou et d'autres en fuite vers la cote d'Ivoire", selon le ministre Sana.

"Le complot se poursuit activement depuis leur centre des opérations à Abidjan avec pour objectif de semer le chaos au Burkina Faso avant le mois de juin", a-t-il poursuivi, affirmant que plusieurs autres personnes impliquées sont suivies et assumeront les conséquences de leurs actes le moment venu. 

Boa, Ouagadougou