

Côte d'Ivoire : Tanda sous le choc après le meurtre brutal d'une bienfaitrice par son fils adoptif
Le suspect interpellé (Ph KOACI)
La ville de Tanda est plongée dans l’horreur après le meurtre atroce d’une femme de 49 ans, tuée par celui qu’elle avait élevé comme son propre fils. Dans la nuit du 16 au 17 avril 2025, le quartier Dioulabougou 1 a été le théâtre d’un drame insoutenable, révélant la détresse d’un homme rongé par la violence et la toxicomanie.
Alertée vers 4 heures du matin, la police a découvert le corps sans vie de P.A.R., une ménagère célibataire, gisant dans la cour de sa maison. La scène était macabre : le visage et le crâne de la victime, à moitié dévêtue, avaient été littéralement écrasés à coups de briques. Des traces de sang menaient jusqu’à l’intérieur de l’habitation, où les enquêteurs ont trouvé un matelas taché, une lame de couteau brisée et une paire de chaussures abandonnée.
Selon le médecin légiste, la défunte présentait de multiples blessures causées par une arme blanche. Mais ce qui a le plus glacé les enquêteurs, c’est le témoignage d’un voisin : il a vu un homme quitter précipitamment les lieux en déclarant, avec un calme glaçant : « Moi, je l’ai tué hein. J’ai fini de la tuer. »
Grâce à la description du témoin, les forces de l’ordre ont rapidement localisé le suspect à la gare routière de Tanda. Pieds nus, visiblement sous l’emprise de stupéfiants, O.S., 35 ans, a été arrêté sans résistance.
L’ironie du sort est cruelle : l’accusé n’était pas un inconnu, mais le cousin de la victime. Après la mort de sa mère, celle-ci l’avait recueilli, l’élevant comme son propre enfant. Elle lui avait tout donné – un toit, de la nourriture, son affection. Mais l’amour maternel n’a pas suffi à sauver O.S. de ses démons. Connu pour son addiction à la drogue et ses accès de violence, il aurait fini par retourner sa fureur contre celle qui l’avait protégé.
Interrogé par la police, O.S. n’a pas nié les faits, reconnaissant notamment que les chaussures retrouvées sur place lui appartenaient. Il sera prochainement déféré devant la justice.
À Tanda, l’incompréhension règne. Comment un fils peut-il assassiner sa mère adoptive, celle qui lui a tout sacrifié ? La toxicomanie, la violence, la détresse psychologique ? Les raisons possibles sont nombreuses, mais aucune ne justifie l’indicible.
Alors que la population de Tanda pleure une femme au grand cœur, une question obsède tous les esprits : comment en est-on arrivé là ? Et surtout… comment éviter qu’un tel drame ne se reproduise ?
Jean Chresus, Abidjan


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