L'Hôpital régional de Bafoussam (ouest) lance un appel urgent aux familles : 28 corps, dont 21 non identifiés, attendent d'être réclamés depuis près de cinq ans. Le Dr Jean-Marie Ndjip, directeur de l'établissement, a accordé un délai de seulement 10 jours pour récupérer ces dépouilles avant qu'elles ne soient remises à la mairie pour une inhumation collective.

Cette situation alarmante, qui fait écho à celle de l'Hôpital central de Yaoundé où 63 corps ont été signalés abandonnés en mars dernier, résulte de plusieurs facteurs : difficultés d'identification, précarité économique, affaiblissement des liens familiaux et manque de moyens pour organiser des funérailles dignes.

« J'en appelle à la responsabilité des familles dans un souci de respect de la dignité des défunts et de leur mémoire », insiste le Dr Ndjip face à cette situation préoccupante.

Des experts proposent plusieurs solutions pour éviter ces abandons : renforcer la sensibilisation sur les responsabilités familiales, améliorer la coordination entre hôpitaux, mairies et services sociaux, et utiliser les technologies modernes pour assurer une meilleure traçabilité des défunts.

Ce phénomène, qui touche plusieurs établissements hospitaliers camerounais, soulève des questions sur la prise en charge des défunts et la préservation de leur dignité dans un contexte social et économique difficile.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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