Manifestant à Bamako

Des centaines de Maliens ont manifesté mardi devant l’ambassade d’Algérie à Bamako, la capitale suite à l'abattage d'un drone malien.

La tension est montée d'un cran entre le Mali et l'Algérie, qui ont respectivement fermé leurs espaces aériens et rappelé leurs ambassadeurs depuis un incident survenu dans la nuit du lundi 31 mars au mardi 1er avril, 

 à Tinzaouatène, à la frontière .

La destruction d'un drone malien par l'armée algérienne qui justifie cet acte par la violation de son espace aérien a provoqué des manifestations mardi à Bamako. 

A l'appel d'un mouvement de la société civile, "Sentinelle debout pour le Mali", des centaines de manifestants se sont réunis devant l'ambassade d'Algérie qu'ils qualifient d'État terroriste et ingrat.

"Nous voulons montrer le mécontentement du Mali et des Maliens face aux agissements de l'Algérie", a déclaré à l'AFP Mohamed Kassoum Djiré, président du mouvement à l'initiative de la manifestation.

 L’Algérie a rejeté, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les « graves accusations » portées par le Mali qui affirme qu’Alger a abattu l’un de ses drones sur son propre territoire.

 Selon Alger, les données radars de son ministère de la Défense « établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie » par un drone de reconnaissance venu du Mali, détruit par ses forces.

Le Mali a condamné avec la dernière rigueur cette action hostile, précisant que l'épave du drone a été localisée à 9,5 km au sud de la frontière avec l'Algérie.