

Côte d'Ivoire : Décès à 82 ans du diplomate Amara Essy, architecte du rayonnement diplomatique ivoirien (proches)
La disparition d’Amara Essy, survenue ce mardi 8 avril 2025, plonge la Côte d’Ivoire dans une profonde émotion. Homme d’État visionnaire et artisan infatigable de la diplomatie ivoirienne, il s’est éteint à l’âge de 82 ans, laissant derrière lui un héritage politique et institutionnel majeur, tant sur le plan national qu’international.
Fidèle bras droit du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, Amara Essy a dirigé pendant huit ans (1990-1998) le ministère des Affaires étrangères, période durant laquelle il a consolidé le positionnement de son pays comme interlocuteur clé en Afrique de l’Ouest. Son approche pragmatique et son sens du dialogue ont marqué des dossiers sensibles, des négociations post-guerre froide aux crises régionales.
Mais c’est sur la scène mondiale que son influence a pris une dimension historique. Élu à la tête de la 49ᵉ Assemblée générale des Nations unies en 1994, il a piloté des débats cruciaux, dont la réforme du Conseil de sécurité et la gestion de conflits en Somalie ou au Rwanda. Son mandat, marqué par une quête de consensus, lui a valu le respect de ses pairs.
En 2001, l’Afrique lui confie un défi titanesque : succéder à Salim Ahmed Salim comme secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). À ce poste, il orchestre avec brio la mue de l’institution en Union africaine (UA) en 2002, dont il devient le premier président intérimaire de la Commission. Son leadership a posé les bases d’une organisation plus intégrée, capable de répondre aux enjeux sécuritaires et économiques du continent.
Discret mais déterminé, Amara Essy incarnait une diplomatie de l’action, alliant pragmatisme et fidélité aux principes panafricains. En Côte d’Ivoire, on retiendra de lui un serviteur de l’État intègre, dont le travail a contribué à forger l’identité internationale du pays. Les hommages, déjà nombreux, saluent un « bâtisseur hors pair » et un « sage dont l’Afrique gardera la mémoire ».
Jean Chresus, Abidjan



RIP grand serviteur de la république ! Yako aux familles éplorées

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