Les forces de l'ordre maitrisent l'assaillant (Ph)

Le lundi 7 avril dernier, une scène de violence inouïe s'est déroulée au tribunal de première instance de Tibati, dans la région de l'Adamaoua. Ce qui devait être une audience correctionnelle ordinaire dans l'affaire opposant Chekaraou Sidi à Hamata Awal et Dang Adjimi Minkaïla, s'est transformé en tentative d'assassinat contre des représentants de la justice.

Aboubakar Yeguie, substitut du procureur numéro deux a été la cible principale de cette agression. Immédiatement après avoir prononcé le verdict condamnant Dang Adjimi Minkaïla à une amende, ce dernier a basculé dans une rage meurtrière.

Attaque au poignard en pleine audience

Dans un geste fulgurant qui a glacé d'effroi l'assistance, le condamné a sorti un poignard et s'est jeté sur le substitut du procureur. Seul un réflexe défensif a permis à Aboubakar Yeguie d'éviter le pire : en levant son bras pour se protéger, il a dévié la trajectoire de l'arme qui l'a néanmoins atteint au cou, lui infligeant une blessure grave.

La fureur de l'agresseur ne s'est pas arrêtée là. Après cette première attaque, Dang Adjimi Minkaïla s'en est pris au juge Amadou Manga. Ce dernier, voyant l'homme armé se diriger vers lui, a eu la présence d'esprit de se défendre en lui projetant une chaise au visage, gagnant ainsi de précieuses secondes avant l'intervention des forces de l'ordre.

Prise en charge médicale

Face à la gravité de ses blessures, le substitut du procureur a été immédiatement évacué vers l'hôpital de Tibati pour recevoir des soins d'urgence, apprend-on. Son état nécessitant une prise en charge plus approfondie, il a ensuite été transféré à Yaoundé, où il se trouve actuellement sous surveillance médicale.

L'auteur de cette attaque, Dang Adjimi Minkaïla, a été rapidement maîtrisé et placé en détention. Il est actuellement entre les mains de la brigade territoriale de Tibati. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette agression et comprendre les motivations qui ont poussé l'accusé à un tel acte.

Onde de choc

Cet incident violent a provoqué une vive émotion au sein de la communauté judiciaire camerounaise. Magistrats et avocats expriment leur indignation face à cette violence qui menace directement l'exercice de la justice dans le pays.

Des voix s'élèvent déjà pour réclamer un renforcement des mesures de sécurité dans les tribunaux camerounais.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com