Ce lundi, la commune d'Abobo a accueilli le lancement officiel de la campagne nationale de vaccination contre le cancer du col de l'utérus, une initiative phare du gouvernement ivoirien, sous l'égide du ministère de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle. La cérémonie s'est déroulée en présence de nombreuses personnalités, dont le ministre Pierre N'Gou Dimba, le maire d'Abobo Kandia Camara et des partenaires au développement.

La cérémonie a été présidée par Kandia Camara, maire de la commune d'Abobo, qui a exprimé sa gratitude envers les autorités présentes et a réaffirmé l'engagement de sa municipalité à soutenir cette initiative.

Dans son discours, la maire a souligné l’importance de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, une maladie qui demeure l’une des principales causes de mortalité chez les femmes ivoiriennes.

Elle a rappelé les récentes initiatives de santé mises en place à Abobo, telles que l’introduction du vaccin antipaludique et l’inauguration du centre médical spécialisé Hinin, avant de saluer l’initiative actuelle qui vise à protéger les jeunes filles du cancer du col de l'utérus. 

"Je suis convaincue que cette campagne réussira grâce à l’implication de toutes et tous", a-t-elle ajouté, encourageant les parents et responsables communautaires à sensibiliser les jeunes filles à l’importance de la vaccination.

Le ministre de la Santé, Pierre N'Gou Dimba, a pris la parole pour expliquer le contexte et les objectifs de cette campagne de vaccination. Il a révélé que le cancer du col de l'utérus est responsable de plus de 1.400 décès par an en Côte d'Ivoire et que la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), responsable de cette forme de cancer, constitue une réponse clé pour enrayer cette hécatombe.

Selon le ministre, la vaccination vise spécifiquement les jeunes filles de 9 à 18 ans, une tranche d'âge particulièrement vulnérable à l'infection par le HPV. Il a également précisé que la vaccination est gratuite et accessible dans les écoles, centres de santé, et autres espaces communautaires, avec des équipes de vaccination mobilisées à travers le pays.

"La prévention est essentielle, et c'est à travers des actions comme celle-ci que nous pouvons espérer un avenir sans cancer du col de l'utérus pour nos jeunes générations", a déclaré Pierre N'Gou Dimba. 

Il a ensuite rappelé l'importance de la participation active des parents, des leaders communautaires, des enseignants et des professionnels de santé pour garantir le succès de cette campagne.

Le représentant résident de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Côte d'Ivoire, Dr Lucien Mangan, a également pris la parole en ce jour symbolique de la Journée mondiale de la santé. 

Il a salué le lancement de la campagne et a souligné l'importance de cette initiative pour la santé des filles ivoiriennes. 

"Cette vaccination est un geste décisif pour offrir à nos jeunes filles un avenir sans la menace du cancer du col de l'utérus", a-t-il déclaré, appelant toutes les filles à participer massivement à cette campagne.

Dr Mangan a ajouté que cette campagne s'inscrit dans un contexte mondial de sensibilisation à la santé maternelle et néonatale, un domaine sur lequel l'OMS met particulièrement l'accent cette année. Il a félicité le gouvernement ivoirien pour les efforts constants en matière de santé publique et de protection des jeunes générations.

La campagne de vaccination, qui se déroule du 7 au 13 avril 2025, est déployée à l’échelle nationale, avec des équipes de vaccination présentes dans les établissements scolaires, les centres de santé et des sites communautaires. Cette approche multicanaux permet d’atteindre un maximum de jeunes filles, quel que soit leur lieu de résidence.

Des cartes de vaccination seront remises aux jeunes filles ayant reçu les doses, et le ministre a insisté sur le fait que cette opération est entièrement gratuite. Toute tentative de demande d'argent sera immédiatement sanctionnée, garantissant ainsi la transparence et l'accessibilité de cette campagne.

Cette initiative vise non seulement à protéger les jeunes filles du cancer du col de l’utérus, mais aussi à assurer leur bien-être et à offrir un avenir plus serein. Grâce à l’engagement du gouvernement, des partenaires au développement, et des autorités locales, la Côte d'Ivoire espère réduire considérablement les taux de mortalité liés à cette maladie et donner aux jeunes filles la possibilité de vivre pleinement et en bonne santé.

En invitant toute la population à participer activement à cette campagne, les autorités affirment leur volonté de faire de la santé une priorité nationale, avec un accent particulier sur la prévention et l’éducation sanitaire.

Wassimagnon