Vulgarisation des résultats du projet mercredi à Abidjan (Ph KOACI) 

Le phénomène des grossesses à en milieu scolaire est devenu un problème crucial pour la communauté éducative et les parents d’élèves.

Selon un rapport du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) publié en 2024, 4137 cas de grossesses ont été relevés dans le milieu scolaire sur l’étendue du territoire national.

Mais comment pour éviter les grossesses précoces des élèves. C’est le défi que s’est lancé, le Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders de Côte d’Ivoire (ROAJELF-CI).

Pour ce faire, le réseau a initié depuis Octobre 2024, un projet d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire au Lycée Municipal Pierre Gadié II de Yopougon et au Lycée Moderne I d’Abobo, dont les résultats ont été présentés, mercredi 02 avril 2025, à la presse au CERAP à Abidjan-Cocody.

Selon la vice-présidente du ROAJELF-CI, Dr Tuo Awa, le projet pilote initié avec 457 élèves dont 303 filles et 154 garçons dans les deux établissements secondaires du District d’Abidjan, a déjà montré des résultats probants, notamment une amélioration de 90% des connaissances des élèves et 100% des enseignants dans les domaines de la prévention des IST/VIH, de la planification familiale et de la santé reproductive.

« Les activités du Club de Santé ont également favorisé un dialogue ouvert sur des sujets souvent considérés comme tabous et ont été largement appréciées par les élèves et le personnel éducatif », a révélé la Conférencière.

Le ROAJELF-CI dit avoir pris ce rendez-vous la presse afin d’obtenir un engagement formel des proviseurs des Lycées impliqués dans la phase pilote du projet qui a duré cinq (05) mois pour garantir la pérennité des activités des Clubs de Santé en les intégrant dans les dynamiques éducatives et administratives de leurs établissements.

Cette conférence de presse a été également pour les initiateurs du projet de mettre en lumière l’impact positif des activités réalisées et de souligner l’importance de leur continuation au-delà du financement dudit projet.

Le Réseau attend des proviseurs les actions suivantes : « L’intégration officielles des Clubs Santé dans les activités Scolaires ; La désignation d’un enseignant référent pour suivre les activités du club ; La Mise en place d’un cadre de suivi et la collaboration avec les services de santé scolaire. »

Pour sa part, M. Koné Adama, proviseur au Lycée Moderne 1 d’Abobo, a soutenu que le projet a laissé des traces visibles et sensibles dans son établissement.

« Les actions du ROAJELF-CI sont à encourager et pérenniser dans nos établissements », a-t-il ajouté, avant de signer une lettre d’engagement formalisant sa volonté de maintenir et de renforcer les activités du Club Santé au sein de son établissement.

Donatien Kautcha, Abidjan