Une école de Yakro visitée ce jeudi (Ph KOACI) 

Plusieurs syndicats d'enseignants en Côte d'Ivoire, notamment l'Intersyndicale du Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation (IS-MENA) et l'Intersyndicale du Ministère de l'Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage (IS-METFPA), ont débuté une grève de 48 heures ce jeudi 03 Avril 2025, pour protester contre l'octroi sélectif de la prime d'incitation, a constaté la correspondance de KOACI sur place, dans la capitale Politique et Administrative du pays.

À Yamoussoukro, cette grève a eu un impact significatif dans plusieurs établissements, notamment au Lycée Mixte 1 et 2, au Collège Moderne BAD, au Lycée Mamie Adjoua, ainsi que dans les écoles primaires publiques Zaher, N'Klohidjo du quartier Morofé et N'Gokro.

L'effet de cette grève s'est particulièrement fait ressentir au Collège Moderne BAD, qui sert de centre de composition pour les épreuves physiques du BEPC. Ce premier jour de grève a provoqué des perturbations, plongeant les élèves candidats dans le doute et l'inquiétude.

Kouassi Kouassi Lionel, élève du Collège Fanny Aïssata et candidat au BEPC, a partagé son mécontentement : 

« Nous sommes venus pour les épreuves physiques et, à notre grande surprise, les enseignants sont en grève. Cela nous affecte vraiment car nous étions prêts et voulons terminer notre année afin de passer en classe supérieure. »

Selon ce professeur du Collège Moderne BAD, qui a requis l’anonymat, cette grève est la conséquence de promesses non tenues par le Ministère d’Etat, le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation.

« Après des promesses non honorées du ministère, nous, enseignants, avons décidé de mener cette grève pour obtenir notre prime. Mais malgré cela, certains enseignants poursuivent les cours sans apporter de soutien au mot d'ordre », a-t-il déclaré.

Face à cette situation, les élèves, et notamment les candidats aux examens, restent dans l'expectative. Beaucoup espèrent une reprise rapide des cours et des épreuves pour ne pas compromettre leur année scolaire. Cette situation soulève également des interrogations sur les capacités du gouvernement à résoudre les revendications des enseignants de manière équitable.

Le dénouement de cette grève sera déterminant pour la suite de l'année scolaire et pourrait marquer un tournant dans les discussions entre les syndicats et le gouvernement.

Donatien Kautcha, Abidjan