

Burkina Faso : Coup d'état de 2015, 21 soldats graciés par le capitaine Traoré
Le capitaine Ibrahim Traoré a accordé la grâce amnistiante à 21 soldats condamnés pour le coup d'État manqué de septembre 2015, perpétré par des militaires de l'ancienne garde présidentielle avec à leur tête le général Gilbert Diendéré.
« Les personnes ci-après ayant fait l'objet d'une condamnation ou d'une poursuite judiciaire devant les juridictions pour des faits commis les 15 et 16 septembre 2015 bénéficient de la grâce amnistiante », lit-on dans le décret présidentiel qui cite nommément les 21 militaires bénéficiant de la grâce.
Ces 21 militaires graciés seront réintégrés dans l'armée, pour apporter leur aide dans le lutte contre les groupes jihadistes.
Cependant, cette "réintégration ne peut jamais donner lieu à reconstitution de carrière ni à indemnité", souligne le décret présidentiel qui date du 24 mars, mais n'a été rendu publique que ce lundi.
Si parmi les bénéficiaires de la grâce figurent des officiers subalternes, dont le capitaine Zoumbri Houssene et des sous-officiers, les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé ne bénéficient pas de cette grâce.
Ils avaient respectueusement été condamnés à 20 et 10 ans de prison, après avoir été reconnu coupable des faits d'« atteinte à la sûreté de l’Etat», « meurtres » ou « trahison », par le tribunal militaire de Ouagadougou.
Si le général Gilbert Diendéré purge toujours sa peine à la prison militaire de Ouagadougou, le général Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, vit en exil après avoir bénéficié d'une autorisation d'évacuation pour des soins à l'étranger.
Depuis lors, il est accusé par la junte militaire d'être impliqué dans des complots visant à déstabiliser le pays.
En rappel, les 15 et 16 septembre 2015, des soldats de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient séquestré le président Michel Kafando et des membres de son gouvernement dont le premier ministre Yacouba Isaac Zida.
Le général Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de Blaise Compaoré avait été porté à la tête de la junte, avant d'être contraint à renoncer au pouvoir après des menaces d'offensive sur le camp du RSP par des soldats loyalistes.
Boa, Ouagadougou


Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
