

Liberia : Impasse politique, ultime appel de la CEDEAO aux parties avant la décision de la Cour suprême
L’envoyé de la CEDEAO, Ibrahim Gambari, après ses consultations avec Koon et Koffa, les deux présidents rivaux à l’Assemblée nationale (ph)
La Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a appelé toutes les parties impliquées dans l'impasse politique à la Chambre des représentants (Assemblée nationale0 au Liberia à respecter la décision imminente de la Cour suprême et à défendre les principes démocratiques du pays.
Cet ultime appel a été lancé le jeudi 27 mars 2025 à Monrovia aux différentes parties à l’issue d’une série de consultations de trois jours menées par la délégation de la CEDEAO envoyée dans le pays. Cette relégation a été conduite par le professeur Ibrahim Gambari, ancien ministre nigérian des Affaires étrangères et ancien secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU.
L'objectif principal de la mission de la CEDEAO qui a séjourné du 23 au 27 mars 2025 au Liberia est d'encourager les factions rivales au sein de l’Assemblée nationale à œuvrer ensemble pour la paix, la stabilité et le progrès démocratique du pays.
Appel de la CEDEAO aux différentes parties
Dans une déclaration à l'issue de la mission, Gambari a souligné l'importance de respecter la décision imminente de la Cour suprême et a appelé toutes les parties à collaborer pour sortir de l'impasse.


Gambari a appelé une série d’appels aux autorités libériennes ainsi qu’aux acteurs de la crise. Sur cette note, l’émissaire de la CEDEAO a appelé « le Président Joseph Nyuma Boakai et ses prédécesseurs à collaborer étroitement pour renforcer la paix, la stabilité et le développement du pays ; toutes les parties prenantes à respecter la décision imminente de la Cour suprême ; à élaborer une feuille de route pour mettre rapidement fin à l'impasse dans laquelle se trouve le présidium l’Assemblée; et les acteurs internationaux à soutenir les efforts en cours pour trouver des solutions durables à l'impasse politique actuelle dans le pays ».\
Signalons qu’après son arrivée le dimanche 23 mars 2025 à Monrovia, la délégation de la CEDEAO a rencontré tour à tour le Président libérien, Joseph Boakai, les anciens Présidents Ellen Johnson Sirleaf et George Weah, la ministre des Affaires étrangères Sarah Beysolow Nyanti, ainsi qu’avec les principales parties prenantes, notamment les dirigeants de la Chambre des représentants et des représentants de la communauté internationale, afin de sortir de l'impasse actuelle.
Avant-goût de la décision
Devant cet imbroglio politique qui perdure, la Cour suprême a indiqué aux différentes parties le 26 mars 2025 lors de son audience que la supériorité numérique d’un groupe à l’Assemblée ne leur conféré pas une autorité unilatérale.
Partant de cette mise au point, la présidente de la Cour suprême, Sie-A-Nyene G. Yuoh, a signifié à l’avocat des députés du Bloc majoritaire qui se sont octroyés le droit de gérer les affaires à l’Assemblée que même s’ils sont 100 députés « ils n'ont pas le droit de s'imposer comme le Bloc majoritaire ». Elle leur ensuite demandé que « Pourquoi avez-vous désigné un autre président alors que le président élu est toujours en fonction ? ».
La Cour suprême a réservé sa décision à une date ultérieure, appelant à la mise en place de mesures de sécurité renforcées avant la décision finale. Alors que l'affaire se poursuit, les tensions politiques au Libéria restent palpables, les deux parties attendant le verdict de la Cour suprême.
Impasse et bras de fer juridico-politique
L'impasse politique en cours est née d’une divergence et prétexte au sein de l’] Assemble contre le directoire élu. Au cœur de l’affaire, se trouve la question de la légitimité du président légal de l’Assemblée Koffa. Le Bloc majoritaire, qui s’est formé et qui comprend plusieurs législateurs, a remis en cause l'autorité de Koffa et l'a destitué, élisant Richard Koon, du Parti de l'Unité (UP) au pouvoir, comme président de la Chambre des représentants.
Ce bras de fer juridico-politique a atterri à la Cour suprême qui a tenu une audience afin d’entendre les deux parties.Malgré l'intervention de la Cour suprême, l'impasse politique semble persister, les deux factions refusant tout compromis. Le Président Koffa continue d'affirmer son autorité, tandis que le Bloc majoritaire insiste sur sa destitution.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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