

Côte d'Ivoire : Drame à Dabou, un ancien vigile arrêté après un meurtre de son remplaçant
le suspect (Ph Koaci)
La ville de Dabou a été secouée par un drame dans la nuit du 23 au 24 mars 2025. Un gardien de nuit de l’école privée "La Poule et ses Poussins" a été retrouvé mort, ligoté sur les lieux de son travail.
L’affaire, qui s’est transformée en course contre la montre pour les forces de l’ordre, a connu un dénouement rapide grâce à l’intervention de la Brigade de Recherche et d’Intervention Nord (BRI Nord). En moins de deux jours, le principal suspect, un ancien employé de l’établissement, a été arrêté à Alépé et a avoué les faits.
Tout commence lorsque les secours découvrent le corps sans vie du vigile au petit matin du 24 mars. Les premières constatations révèlent un coup violent à la tête, probablement asséné avec une barre de fer, et des traces de ligotage. Rapidement, les enquêteurs font le lien avec un précédent vol survenu dans la même école en février 2025, où 1 200 000 FCFA avaient disparu. Le suspect de l’époque, A.K.F., ancien gardien licencié après ce méfait, devient la cible des investigations.
En exploitant des témoignages, des filatures discrètes et son réseau d’informateurs, la police localise le fugitif à Alépé, à une trentaine de kilomètres de Dabou. L’homme de 47 ans est interpellé sans résistance dans la matinée du 26 mars. Placé en garde à vue, il reconnaît avoir commis le cambriolage meurtrier.
Selon ses aveux, A.K.F., en situation précaire après avoir dilapidé l’argent volé en février, aurait tenté de récidiver dans l’école. Croyant trouver une nouvelle somme dans le bureau de la directrice, il s’est introduit sur les lieux, mais a été surpris par le nouveau gardien. Dans un geste violent, il l’aurait assommé avant de le ligoter, puis aurait fui en constatant l’absence d’argent. La victime, abandonnée sans soins, aurait succombé à ses blessures.
Le suspect, écroué, attend désormais son passage devant le parquet. Il risque des poursuites pour homicide volontaire, vol avec effraction et entrave à la liberté. L’affaire, bien que résolue, laisse derrière elle de nombreuses questions sur les motivations d’un homme qui a choisi la violence pour régler ses dettes envers le passé.
Jean Chresus, Abidjan


Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
