

Côte d'Ivoire : Mise en œuvre du Projet Transition Bas Carbone, l'UE et Expertise France donnent des orientations au gouvernement pour 2025
Le troisième Comité de pilotage (Copil) du Projet Transition Bas Carbone s'est tenu le mardi 25 mars 2025 dans les locaux d'Expertise France, situés à Cocody Angré, 8ème tranche. Ce comité, qui regroupe l'Union Européenne (partenaire financier du projet), Expertise France (partenaire technique chargé de sa mise en œuvre) et le gouvernement ivoirien à travers le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, ainsi que des organisations de défense du climat, a présenté l'état d'avancement des recommandations formulées lors des précédentes réunions. Il a également dressé le bilan des activités du projet pour l'année 2024 et annoncé le programme de travail pour 2025.
Lors de cette rencontre, Laura Desmoulin, représentante de l'Union Européenne, a exprimé sa satisfaction de participer à ce troisième comité de pilotage. « Depuis notre dernière réunion en juin 2024, nous avons réalisé des avancées significatives. Notre partenariat avec le gouvernement a déjà posé des bases solides. Nous poursuivons nos efforts pour établir un cadre législatif robuste en faveur de la Transition Bas Carbone, tout en assurant la coordination entre les différents acteurs et en sensibilisant les médias », a-t-elle déclaré.
La représentante de l'UE a également souligné les résultats encourageants obtenus jusqu'à présent. « En accord avec ses priorités climatiques, l'UE soutient des actions ambitieuses visant à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius. Cependant, plusieurs défis majeurs se dressent devant nous », a-t-elle ajouté.
Parmi ces défis, elle a mentionné la nécessité de soutenir la révision des Conditions Déterminées au niveau National (CDN), essentielle pour renforcer les ambitions climatiques. « L'UE est déterminée à accompagner la Côte d'Ivoire pour s'assurer que ces engagements reflètent l'urgence climatique actuelle, via une approche inclusive et participative », a-t-elle précisé.
Elle a également insisté sur l'importance d'une coordination interministérielle efficace. « Le changement climatique touche tous les secteurs économiques, et une action harmonisée est nécessaire pour aligner les priorités nationales avec l'agenda 2030 pour le développement durable. L'opérationnalisation effective de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques doit être une priorité pour 2025 », a-t-elle poursuivi.
Laura Desmoulin a également plaidé pour la mise en place d'un système de notification et de vérification afin de renforcer la transparence et l'efficacité des actions climatiques. « L'UE, en partenariat avec d'autres acteurs, est déterminée à soutenir le développement de mécanismes fiables de suivi et de traçabilité », a-t-elle assuré.
Elle a recommandé l'intégration du changement climatique dans les politiques sectorielles. « L'adaptation au changement climatique ne doit pas se limiter à l'action nationale. Elle doit également être intégrée dans les politiques sectorielles telles que l'agriculture, l'urbanisme, les transports et la gestion des ressources naturelles », a-t-elle préconisé.
La représentante de l'UE a également affirmé la disponibilité de son organisation à soutenir le gouvernement dans la recherche de financements pour les initiatives en faveur du climat.
Alexandre Foulon, directeur de projet d'Expertise France en Côte d'Ivoire, a souligné que 2025 est une année cruciale pour ce projet, marquée par l'adoption par la Côte d'Ivoire de la loi sur la lutte contre les changements climatiques, la révision des CDN et la participation à la COP 30 au Brésil sur la forêt.
Dr Mayeul Lagud Alex, Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques et conseiller technique du Ministre Jacques Assahoré, a remercié l'Union Européenne et Expertise France pour leur engagement dans la mise en œuvre de ce projet, qui contribue à la lutte contre les changements climatiques. Il s'est dit satisfait du bilan 2024, qui démontre les actions entreprises tant en matière d'atténuation qu'en matière d'adaptation face aux changements climatiques.
Il a également salué l'apport de ces partenaires dans le développement des capacités des acteurs au niveau des collectivités territoriales, ainsi que leur soutien à la participation de la Côte d'Ivoire aux rencontres internationales et leur assistance technique, qui a permis au gouvernement d'améliorer la transparence dans la mise en œuvre des CDN.
Selon lui, le défi majeur pour la Côte d'Ivoire réside dans la transparence et l'accessibilité des données climatiques, conformément aux accords de Paris. Un décret à l’en croire, sera pris dans les prochains jours pour répondre à cette exigence.
Il convient de rappeler que le Projet Transition Bas Carbone est financé par l'Union Européenne à hauteur de 3 milliards 870 millions de FCFA et est mis en œuvre conjointement par Expertise France et le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique sur la période 2023-2026.
Débuté officiellement le 21 novembre 2023, le Projet Transition Bas Carbone vise à améliorer la performance climatique de la Côte d'Ivoire en accompagnant le gouvernement dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques, tant en matière d'atténuation qu'en matière d'adaptation, selon une approche participative et inclusive.
Wassimagnon


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