lieu du drame (Ph Koaci)

Une tragédie a frappé la commune d’Anyama, dans la cité Alliance, jeudi dernier, alors qu’une enfant trouvait la mort dans des circonstances aussi soudaines qu’évitables. 

L’accident, survenu à proximité du stade d’Ebimpé, met en lumière les risques méconnus liés aux dispositifs de sécurité dans les véhicules de transport en commun.  

Selon les premiers éléments recueillis, la victime, âgée de quelques années seulement, voyageait avec ses parents à bord d’un taxi de la plateforme Yango en direction d’Abobo. Alors que le véhicule roulait à vitesse modérée, la fillette aurait involontairement actionné l’ouverture d’une portière arrière, provoquant sa chute sur la chaussée. Le drame s’est achevé sous les yeux horrifiés de ses proches lorsqu’un autre automobiliste, visiblement surpris par la soudaineté de l’incident, n’a pu éviter la collision mortelle.  

Si l’enquête policière devra déterminer les responsabilités techniques – défaillance du système de verrouillage des portières, réactivité du conducteur du taxi –, ce drame interroge sur les normes de sécurité appliquées aux véhicules utilisés par les services de transport privé. Les témoins sur place déplorent un temps d’intervention des secours « trop long » malgré l’afflux de riverains tentant de porter assistance à la famille en détresse.  

Au-delà du choc ressenti par la communauté locale, cet événement rappelle cruellement l’importance des vérifications élémentaires : verrous enfant, ceintures de sécurité adaptées, ou vigilance accrue lors des trajets avec des jeunes passagers. Les autorités sanitaires et les associations de prévention routière pourraient saisir cette occasion pour relancer des campagnes d’information, souvent négligées malgré leur rôle crucial.  

Alors que la famille endeuillée demande aujourd’hui respect et discrétion, cette histoire douloureuse souligne un enjeu collectif : transformer l’émotion en action pour éviter qu’un tel scénario ne se répète.

Jean Chresus, Abidjan