Au cours de l'atelier (.ph KOACI.) 

Depuis sa création en 1998, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), qui est une fusion d'anciennes structures agronomiques, a hérité d'un important patrimoine foncier, d'une superficie de 27 000 hectares, composée de terres, de forêts et de plantations sur toute l'étendue du territoire national ivoirien. Ce patrimoine a été victime de menaces et attaques mettant en péril les activités de recherches du CNRA. Aujourd'hui, ce patrimoine est passé à 21 mille hectares, après des études d'évaluation, menées sur le terrain par un cabinet d'expertises.

Au regard de ce triste constat, le Conseil d'Administration du CNRA a organisé du 19 au 20 mars 2025, un atelier portant sur la restitution des conclusions de ces études, en vue de la préservation et de la sécurisation du reste de ce patrimoine.

« Ce dispositif représentait à l'origine, une superficie de 27 000 hectares, comprenant des terres, des forêts et des plantations sur l'ensemble du territoire national. Mais au fil du temps, le CNRA s'est vu confronté à des menaces et attaques de toute part, mettant en péril ses activités de recherches voire sa disparition.

Ayant pris la mesure de ce problèmes, le gouvernement ivoirien a engagé le CNRA depuis 2018 dans un processus de restructuration et l'un des aspects les plus importants constitue l'évaluation de son patrimoine foncier à ce jour...» a expliqué Abdourahamane Sangaré, directeur général du CNRA à l'occasion de l'ouverture dudit atelier le mercredi 19 mars 2025 dans un complexe hôtelier à Bouaké.

Poursuivant, il a affirmé que « c'est à juste titre que le cabinet Day Expertises a été commis à l'effet d'évaluer ce patrimoine foncier, en vue de présenter les conclusions des études devant le Conseil d'Administration, pour son adoption avant sa diffusion.»

Pour l'expert immobilier, expert principal dans le cadre de l'étude d'évaluation du patrimoine foncier du CNRA, Yvon Digré, l'état des lieux est très alarmant. « Au départ, la structure possédait 27 000 hectares de patrimoine foncier. Elle se retrouve aujourd'hui avec 21 000 hectares, soit 22 à 23 % de pertes de son patrimoine foncier. Celà est dû entre autres, à certains conflits entre le CNRA et des riverains, au bradage de terrains à l'insu du CNRA. Également à des difficultés socio-économiques auxquelles sont confrontées les riverains.

Nous recommandons donc au CNRA, avec l'appui du ministère de tutelle, de prendre un décret de sécurisation du patrimoine avec l'établissement des titres de propriété au titre de l'État de Côte d'Ivoire, pour le compte du CNRA, ensuite il faut passer à la sécurisation physique et spatiale avec des drônes, pour surveiller tout ce qui entre dans le patrimoine CNRA...» a par la suite recommandé l'expert Digré.

Une fois que le Conseil d'Administration donne son quitus, pour la validation des conclusions et résultats à l'issu de cet atelier, le rapport final sera remis à tous les ministères impliqués, indique-t-on. Il s'agit du ministère d'État, Ministère de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques, de la construction et des Eaux et Forêts...

T..K.Emile

tkemile@koaci.com