

Côte d'Ivoire : Lutte contre les grossesses en milieu scolaire, une ONG sensibilise les jeunes filles du moderne 1 de Ferké sur le phénomène
L'organisation WIMA Côte d'Ivoire, en collaboration avec l'Académie des Sciences et Techniques de la Mer, a organisé une campagne de sensibilisation à Ferké, dans la région du Tchologo. L'événement, axé sur les droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, visait à lutter contre les grossesses précoces en milieu scolaire, un phénomène qui compromet l'avenir de nombreuses jeunes filles chaque année.
Les grossesses en milieu scolaire sont un problème majeur qui affecte non seulement les filles concernées, mais également leurs familles, les communautés et, plus largement, la société toute entière. Selon la présidente de WIMA Côte d'Ivoire, la colonelle Béda Hortense, cette situation nécessite une réaction urgente.
"Jeune et responsable : prévenir pour réussir", a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de la responsabilité individuelle et collective pour prévenir les grossesses précoces. Les participants ont réfléchi ensemble aux risques, aux conséquences et aux solutions permettant de mieux se protéger et préserver leur avenir.
Le Directeur régional de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (DRENA), Sévédé Azoumana, a révélé des statistiques préoccupantes sur l'ampleur de la situation. En 2022, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) avait recensé 5 883 cas de grossesses en milieu scolaire chez les jeunes filles âgées de 13 à 18 ans. En 2023, le Centre des Droits de l’Homme (CHDH) avait quant à lui enregistré 3 583 cas. Ces chiffres alarmants ont renforcé la nécessité de prendre des mesures concrètes pour inverser cette tendance.
Pour remédier à cette problématique, le maire de Soubré a pris l'engagement d'intensifier l'éducation à la sécurité dès le plus jeune âge, de faciliter l'accès aux méthodes contraceptives adaptées, et de promouvoir un dialogue renforcé entre les parents, les éducateurs et les élèves. Il a également promis d'augmenter les actions de prévention afin de lutter contre les grossesses précoces dans la région.
La colonelle Béda Hortense, présidente de WIMA-Côte d'Ivoire, a insisté sur l'importance de l'éducation et de la sensibilisation, soulignant que l'ONG œuvre pour un meilleur accès des jeunes filles aux services maritimes et pour la lutte contre les inégalités de genre. WIMA-Côte d'Ivoire s'engage également à mobiliser les technologies numériques et à renforcer les partenariats régionaux pour une meilleure efficacité des actions menées.
Le Secrétaire général de la préfecture de la région du Tchologo, Tapé Laba, a souligné que la sensibilisation doit précéder l'action. Il a insisté sur la nécessité d'un engagement collectif pour améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes, et a encouragé les responsables de Marcotte d'Ivoire à intensifier leurs efforts.
"La santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes doit être une priorité pour garantir un avenir meilleur à notre jeunesse", a-t-il déclaré.
Cette rencontre à Ferkéssédougou marque une étape importante dans la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire. Elle témoigne de la volonté des autorités locales, des responsables éducatifs et des ONG de protéger les droits des jeunes, tout en garantissant leur accès à l'éducation et à la santé.
À noter que le Lycée Moderne 1 de Ferké compte 6 452 élèves, dont 3 534 filles, ce qui en fait un établissement clé pour la mise en œuvre de ces actions de sensibilisation.
Cette initiative de WIMA Côte d'Ivoire constitue un appel à une mobilisation collective pour protéger l'avenir des jeunes, en particulier des jeunes filles, et pour leur offrir des opportunités d'éducation et d'orientation professionnelle, notamment dans les métiers de la mer.
Wassimagnon


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