Alors que le Cameroun se prépare pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, un collectif d’enseignants, de membres de la société civile, de jeunes et de chefs traditionnels appelle à la candidature de Paul Biya. Âgé de 92 ans, le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, reste une figure centrale du paysage politique camerounais. Dans un pays où plus de 65 % de la population a moins de 30 ans, cet appel relance le débat sur l’avenir du Cameroun.

Le 24 février 2024, un collectif d’enseignants d’universités et de membres de la société civile a lancé un appel à Douala. Leur demande ? Voir Paul Biya, 92 ans, se représenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette initiative s’appuie sur une vaste consultation menée dans les campus, les lieux de culte et les espaces numériques.

Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, est l’un des chefs d’État les plus anciens en exercice dans le monde. Sous sa présidence, le Cameroun a connu des avancées, mais aussi des défis majeurs. Aujourd’hui, le pays fait face à des crises sécuritaires dans les régions anglophones, une situation économique difficile et des tensions sociales. Pourtant, ses partisans voient en lui un garant de la stabilité.

Cet appel n’est pas isolé. Il fait suite à celui des jeunes, dont certains ont même promis de payer la caution électorale du président. Les chefs traditionnels et les imams ont également exprimé leur soutien. Ces mobilisations montrent que, malgré son âge, Paul Biya reste une figure incontournable de la politique camerounaise.

Cependant, le Cameroun est un pays jeune. Plus de 65 % de la population, a moins de 30 ans. Cette jeunesse, dynamique et exigeante, aspire à des changements profonds. Elle réclame des emplois, une éducation de qualité et une meilleure gouvernance.

L’appel à la candidature de Paul Biya relance donc un débat sur l’avenir du Cameroun. Faut-il privilégier l’expérience et la stabilité, ou tourner la page pour répondre aux aspirations de la jeunesse ? La réponse viendra peut-être des urnes en 2025.

En attendant, le Cameroun reste à la croisée des chemins. Entre tradition et modernité, stabilité et renouveau, le pays doit choisir la voie qui lui permettra de relever ses nombreux défis.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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