Le 7 mars, Cabral Libii, député et candidat à la présidentielle d’octobre prochain, a dévoilé sa stratégie. Il propose de se présenter à la tête d’une coalition. Président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), il veut rassembler partis politiques et société civile. 

Déjà, deux associations ont été reçues pour discuter de cette alliance. Christian Ndjock Nkongo, porte-parole du PCRN, confirme une dynamique en marche. L’objectif ? Constituer une plateforme large et représentative. 

Mais la méthode reste secrète. Cabral Libii hésite entre deux modèles. La première option : une coalition au sein de l’Alliance pour la transition politique (ATP). Cette plateforme, imaginée par l’opposant Olivier Bile, vise à désigner un candidat unique. Ce dernier aurait pour mission de refonder les institutions camerounaises en trois ans. 

Rolande Ngo Issi, députée du PCRN, explique que cette refondation passerait par la réécriture de textes clés. Notamment un nouveau Code électoral et une nouvelle Constitution. 

La seconde option : une coalition baptisée « Cabral président ». Elle regrouperait partis politiques, associations et personnalités influentes. Objectif : redresser le pays. Cette option semble plaire aux militants du PCRN. Elle garantit que Cabral Libii sera bien le candidat. 

En 2018, Cabral Libii avait terminé troisième à la présidentielle. Un exploit pour cet ancien journaliste devenu politicien. Aujourd’hui, il veut réitérer l’expérience. Mais pourquoi insister sur une coalition ? 

D’autres candidats font de même. Pour le politologue Aristide Mono, ces coalitions révèlent une opposition divisée. Elles traduisent un égoïsme des leaders, plus soucieux de leurs intérêts que d’un idéal commun. 

Pire, Mono soupçonne le régime en place d’encourager ces « pseudo-coalitions ». Objectif : affaiblir l’opposition et empêcher une véritable union. 

La question reste ouverte : ces coalitions sont-elles une stratégie gagnante ou un piège pour l’opposition ? Réponse dans les mois à venir.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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