

Cedeao : Le Parlement rejette la demande du Liberia de « destituer » trois députés du pays
Logo du Parlement de la CEDEAO et siège de la Chambre des représentants au Liberia (ph)
Le Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté la demande de la Chambre des représentants (Assemblée nationale) du Liberia sous le contrôle du Bloc majoritaire de rappeler et de remplacer trois députés de la délégation du pays au Parlement régional.
Dans une lettre datée du 07 mars 2025, adressée à la greffière en chef de la de la Chambre des représentants du Liberia, Mildred N. Sayon, le Secrétaire général par intérim du parlement de la CEDEAO, K. Bertin Some, a cité des dispositions légales interdisant la révocation prématurée des députés en exercice.
En réponse à la requête du 25 février 2025 portant rappel de trois députés du Liberia et adressée au Parlement de la CEDEAO par le président du Bloc Majoritaire, Richard Nagbe Koon, celui qui fait office de président de fait de l’Assemblée législative du pays, le Parlement régional a donné une suite.
Motifs du rejet de la demande du Liberia
Comme réponse, Some a écrit « Suite à un examen approfondi de votre demande, je souhaite vous informer que conformément à l’article 18.1.2 de la loi complémentaire sur le renforcement des pouvoirs du Parlement de la CEDEAO, le mandat des parlementaires de la Communauté est fixé pour une durée déterminée de quatre ans. Une fois désignés et assermentés, les membres ne peuvent être démis de leurs fonctions ni remplacés avant l’expiration de leur mandat, sauf dans des circonstances particulières ».
Selon la lettre, les parlementaires de la CEDEAO ne peuvent être révoqués qu’en cas de non-réélection au niveau national, de décès, de démission volontaire, d’incapacité certifiée, d’incompatibilité avec d’autres fonctions ou de révocation pour mauvaise conduite.
De ce qui précède, les trois députés libériens visés au Parlement de la CEDEAO au Nigeria, lesquels sont Samuel R. Enders, Moima Briggs-Mensah et Taa Z. Wongbe, ne répondent à aucun de ces critères et ne peuvent être destitués. Les trois nouveaux députes désignés par le Liberia devront donc retourner au pays.
Rappelons qu’avant que le Parlement de la CEDEAO ne tranche cette affaire, des députés de la CEDAO, surtout anglophones, se sont ouvertement prononcés le 04 mars derniers lors d’une session parlementaire le 04 mars. A ce sujet, un député gambien Sheriff S. Sarr a critiqué les actions du Liberia, avertissant que les luttes de pouvoir politique ne devraient pas être autorisées à porter atteinte à l’intégrité du Parlement de la CEDEAO.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


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