Les avocats camerounais ont entamé une grève de trois jours ce 5 mars. Sur ordre du Conseil de l’ordre, ils boycottent les tribunaux et les cours à travers le pays jusqu’à vendredi. « C’est une obligation », explique Me Richard Tamfu, avocat au Barreau du Cameroun.

Le bâtonnier Mbah Eric Mbah a publié un communiqué le 4 mars. Il dénonce des violences policières. Le 1er mars, des vidéos ont montré des agents de police maltraitant un avocat et d’autres personnes. Ces images ont choqué la communauté juridique.

Le Conseil de l’ordre s’est réuni en urgence le 3 mars. Il a condamné ces « violences récurrentes ». En réponse, les avocats ont décidé d’Observer une grève de trois jours. Et, d’engager des poursuites contre les auteurs.

Me Richard Tamfu salue cette décision. « Les choses ne seront plus comme avant, déclare-t-il. La dignité et le respect des avocats seront restaurés. Dans un État de droit, un avocat est respecté et protégé. Ensemble, on gagne. »

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Ce n’est pas la première grève des avocats. En 2020, le Barreau avait boycotté les tribunaux après l’arrestation de Me Richard Tamfu et Me Armel Tchuemegne Kenmegne. Ils avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis pour « rébellion en groupe et destruction de biens publics ».

Le Conseil de l’ordre avait alors dénoncé une « persécution programmée des avocats ».

Aujourd’hui, les avocats réclament justice et respect. Leur grève rappelle l’importance de leur rôle dans la défense des droits et de l’État de droit.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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