Vue des paquets de pâtes alimentaires périmées (ph)

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a présenté, jeudi à la presse, plus de 473 tonnes de pâtes alimentaires impropres à la consommation, de la marque "Super Noogo", et qui inondait le marché local. 

Dans sa déclaration liminaire, le Coordonnateur national, de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF), Dr Yves Kafando, a indiqué que l'opération de saisie a été réalisée grâce à des dénonciations et au professionnalisme des agents de la CNLF, mettant ainsi à jour une activité commerciale illicite.

Au total, ce sont 16.520 sacs de 22,7 kg et 2500 cartons de 8 kg, soit au 473 tonnes de pâtes alimentaires dont la date de péremption était échue depuis septembre 2024 qui ont été interceptées.

Ces produits étaient stockés dans plusieurs magasins de la capitale et étaient destinés à être revendus à bas prix. 

En effet, d'une valeur totale de plus de 189 millions FCFA, ces pâtes alimentaires périmées, étaient vendues entre 8.000 et 10.000 FCFA alors que le prix normal était de 18.000 FCFA. 

Selon Dr Kafando, c'est pour écouler rapidement leurs marchandises que le prix de vente a été drastiquement réduit.

Cette baisse anormale de prix avait pour seul objectif d'accélérer la vente et de dissimuler la nature périmée des produits, a-t-il indiqué. 

Une telle manœuvre démontre une volonté délibérée de tromper les consommateurs et de mettre en péril leur santé.

Malheureusement, cette fraude n’aurait pas été possible sans la complicité de certains commerçants de détail, répartis dans divers marchés et quartiers de la ville.

L’enquête en cours vise à identifier et à sanctionner l’ensemble des auteurs et complices impliqués dans cette fraude alimentaire.

Face à cette situation alarmante, la CNLF a réaffirmé sa détermination à lutter contre ces pratiques nuisibles à la santé publique et à l'économie nationale. 

« Cette traque va aller en s'intensifiant pour préserver les intérêts de l'état et des populations », a-t-il poursuivi. 

Le Coordonnateur a également lancé un appel aux citoyens afin qu’ils soient plus vigilants et signalent toute activité suspecte. 

« Vérifions toujours les informations sur la qualité des produits que nous consommons. La pauvreté ne peut être un exutoire à toutes les dérives », a-t-il souligné. 

 Boa, Ouagadougou