Iyad Ag Ghaly

Le gouvernement malien a décidé de prolonger le gel des avoir de six chefs jihadistes et rebelles, tous accusés de financement du terrorisme.

 Un arrêté du ministère de l'Économie en date du 05 mars reconduit pour six mois les biens et ressources économiques d'Iyad Ag Ghaly, à la tête du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM suivant l'acronyme arabe), et Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, dans la même alliance.

Ces mesures frappent également autres Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Fahad Ag Almahmoud et Achafagui Ag Bouhada, des chefs de la rébellion touareg qui a repris les armes contre l'Etat malien en 2023.

Le décret présente ces derniers comme membres ou alliés du JNIM.

Les incidences concrètes du gel de leurs avoirs ne sont pas claires, mais cette décision de Bamako viserait à réduire les ressources financières des groupes armés responsables de la déstabilisation du pays.

Notons que tous ces hommes sont accusés de terrorisme, financement du terrorisme, détention illégale d’armes, et atteinte à l’unité nationale.

Un mandat d’arrêt d’Iyad Ag Ghaly a déjà été émis par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment meurtres, esclavage sexuel, mutilations et tortures, commis entre 2012 et 2013.

Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, aux violences des groupes proclamés d'autodéfense et au banditisme.

La crise sécuritaire se double d'une crise humanitaire et politique profonde