

Cameroun : Présidentielle 2025, Paul Atanga Nji lance un avertissement sévère aux fauteurs de troubles
Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration territoriale (Ph)
À moins de 7 mois de l’élection présidentielle de 2025, le gouvernement camerounais monte au créneau. Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat), a tenu une conférence de presse ce mardi 4 mars 2025 à Yaoundé. Le ton était ferme, voire menaçant. Son message ? Un avertissement sans équivoque aux partis politiques et aux leaders de l’opposition accusés de semer la tension et la peur dans le pays.
« À partir de ce jour, tout désordre, manipulation, propagation de fausses nouvelles, appel à l’insurrection ou message de haine doit cesser. Ces actes seront traités avec la rigueur de la loi », a-t-il déclaré. Le ministre a insisté sur la nécessité de maintenir un climat de calme et de sérénité en vue du scrutin présidentiel.
Sans le nommer directement, Paul Atanga Nji a visé Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Ce dernier, dont la candidature reste incertaine, avait boycotté les élections municipales et législatives de 2020. « On vous donne la possibilité de participer à une élection, et vous refusez. Aujourd’hui, vous vous réveillez pour en parler. De quelles élections parlez-vous ? Ceux qui ne peuvent pas participer en 2025 attendront 2032. Le ciel ne va pas tomber », a-t-il lancé, sarcastique.
Le Minat a également répondu aux critiques concernant son rôle de tutelle des partis politiques et des associations. « Le chef de l’État a ordonné que les élections se déroulent dans le calme. Le Minat prend donc les mesures nécessaires pour garantir cette sérénité. Les hors-la-loi n’ont qu’à bien se tenir », a-t-il martelé.
Les gouverneurs des dix régions du Cameroun ont reçu des instructions claires : traquer et sanctionner toute personne cherchant à perturber le processus électoral. « Les fauteurs de troubles n’ont qu’à bien se tenir », a répété Paul Atanga Nji, promettant une réponse ferme aux infractions.
Cette mise en garde fait écho aux récentes déclarations du président Paul Biya. Le 10 février dernier, ce dernier avait exhorté la jeunesse à ne pas se laisser manipuler par les « sirènes du chaos ». « Ne prêtez pas l’oreille à ceux qui veulent semer le désordre. Leur promesses sont fallacieuses et irréalisables », avait-il affirmé.
Paul Atanga Nji, sans citer de noms, a dénoncé les « hommes politiques véreux ». « L’administration est à court de patience », a-t-il averti. Son objectif ? Garantir une élection présidentielle pacifique en 2025. « Le scrutin se tiendra dans le calme et la sérénité », a-t-il conclu, laissant planer la menace de sanctions sévères pour ceux qui oseraient défier l’ordre établi.
Un ton offensif qui ne manquera pas de susciter des réactions dans les semaines à venir.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com


Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
