

Côte d'Ivoire : Acquisition frauduleuse des terrains, le parti ICON invite le gouvernement à prendre des mesures pour garantir la transparence dans la gestion foncière
Mayobo Yves
La crise foncière en Côte d'Ivoire continue d’alimenter les débats politiques et sociaux. Depuis plusieurs années, ce problème, qui touche aussi bien les communautés rurales que les zones urbaines, a des répercussions dramatiques sur la stabilité et la cohésion sociale du pays.
Dans un contexte où la terre est devenue une véritable source de conflits, le président du parti d'opposition Intégrité et Conscience Nationale (ICON), Mayobo Yves, appelle à une prise de conscience collective et à des actions fermes pour mettre fin à ce fléau.
Dans un communiqué, Mayobo Yves revient sur l’héritage de Feu le Président Félix Houphouët-Boigny, qui avait affirmé que "la terre appartient à celui qui la met en valeur". Cette politique avait permis à de nombreux Ivoiriens et étrangers de s’installer et de cultiver des terres, parfois au détriment des droits de certaines communautés.
Ce système a entraîné une multiplication des litiges fonciers, exacerbant les tensions entre les différentes communautés du pays. Mais si les conflits fonciers restent un problème majeur, un nouveau phénomène a fait surface : l'acquisition frauduleuse de terrains.
L'exemple de Komé Bakary semble illustrer parfaitement ce phénomène inquiétant. Selon Mayobo Yves, la manière dont ce dernier aurait acquis un terrain avec un ACD (Arrêté de Concession Définitive ), sans figurer dans les registres officiels du village ni dans ceux du ministère de la Construction et de l’Urbanisme, soulève de sérieuses interrogations.
Pour le Président, cela pourrait être le signe d'une mafia organisée au sein même des institutions censées réguler le secteur foncier. Il dénonce une complicité au sein des autorités publiques, rendant la situation encore plus préoccupante.
Ces pratiques sont d'autant plus dangereuses qu'elles sont souvent perçues comme impunies, malgré les plaintes et les tentatives de poursuites, à l’instar de l’affaire soulevée par l’honorable Assalé Tiemoko, maire de Tiassalé, concernant la fraude sur la nationalité et les faux documents.
En outre, Mayobo Yves met en lumière un autre aspect du problème : l'infiltration de personnes non ivoiriennes dans les registres nationaux, qui détiennent parfois des cartes d'identité ivoiriennes et sont inscrites sur les listes électorales, malgré l'absence de tout décret de naturalisation.
Ces personnes, souvent issues des pays voisins, détiennent des actes de propriété foncière qui ne respectent pas la légalité, créant ainsi une injustice flagrante. L’activiste dénonce ces dérives et l'impunité qui entoure ces pratiques.
Dans son appel à l’action, le président de ICON exhorte le président de la République et le gouvernement à prendre leurs responsabilités. Pour lui, il est impératif de mettre fin à cette injustice et de garantir la transparence dans la gestion foncière. Il insiste particulièrement sur le fait que la justice doit être indépendante et pouvoir fonctionner sans entrave, pour que les auteurs de ces malversations soient punis et que le peuple ivoirien retrouve la confiance en ses institutions.
Mayobo Yves conclut en soulignant que la justice doit être au cœur de la résolution de la crise foncière en Côte d'Ivoire, pour permettre à la nation de se reconstruire sur des bases solides et transparentes. Pour lui, une Côte d'Ivoire nouvelle ne peut exister que si tous les Ivoiriens, sans distinction, sont égaux devant la loi et protégés contre les abus.
La lumière doit être faite sur l’affaire Komé Bakary et d’autres situations similaires pour dissiper les inquiétudes du peuple et garantir un avenir harmonieux pour les générations futures.
"Le combat pour l'intégrité et la justice doit être une priorité pour tous, car nous sommes un peuple, une nation", a-t-il conclu.
Wassimagnon


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