Une découverte macabre secoue le Cameroun depuis quelques jours. Dans une plantation près d’Édéa, sur la route entre Douala et Yaoundé, au moins quatre corps et plusieurs squelettes humains ont été retrouvés. Cette fosse commune, révélée par des jeunes du village Sikoum aidés par des gendarmes, a immédiatement suscité l’indignation de l’opposition et de la société civile, qui réclament des explications.

Les corps, dont trois en état de décomposition avancée, gisaient dans une palmeraie près d’un poste de péage. Onze squelettes ont été identifiés sur place, les mains ligotées dans le dos. Un survivant, retrouvé dans un état critique, est décédé peu après son hospitalisation.

Les victimes seraient des conducteurs de taxis et de motos-taxis, selon le préfet de la Sanaga-Maritime. Les autorités soupçonnent un réseau criminel opérant entre Douala et Édéa. Cette découverte a ravivé les craintes d’une insécurité grandissante dans le pays.

Enquête

Maurice Kamto, leader de l’opposition, a dénoncé le silence des autorités et exigé des clarifications. Il a appelé à une enquête parlementaire lors de la prochaine session en mars. Cependant, avec le parti au pouvoir, le RDPC, dominant le Parlement, cette demande a peu de chances d’aboutir.

Sur les réseaux sociaux, l’émotion est vive. Nourane Fotsing, députée du PCRN, a interpellé le gouvernement : « Des morts par dizaine à Édéa pendant que nous débattons sur les médias. Cette insécurité doit cesser. » Beaucoup de Camerounais déplorent le manque de réaction des autorités face à cette tragédie.

Cette affaire révèle une crise sécuritaire qui continue de traumatiser la population, laissant beaucoup dans l’attente de réponses et de solutions concrètes.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com