

Côte d'Ivoire : Promotion des sciences religieuses, des universitaires annoncent un symposium à Abidjan
Séraphin Essane
L’Université Taharqa Sarê, dirigée par le Professeur Séraphin Essane, se prépare à accueillir un événement académique majeur à Abidjan, le 20 février 2025. Il s'agit de la conférence de rentrée académique du Symposium des Sciences Religieuses, un événement placé sous le Haut Patronage du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé.
Cette conférence, qui marque le début de plusieurs activités de l'année, mettra en lumière le thème : « Pour la promotion des disciplines rares ».
Sous la présidence scientifique du Professeur Hauhouot Asseypo, ancien président honoraire de l’Université Félix Houphouët-Boigny, et du Professeur Kouakou N'guessan, président de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, le symposium s’inscrit dans une dynamique de réflexion globale sur l’avenir des sciences religieuses dans le monde académique, notamment en Afrique subsaharienne.
Ce symposium se veut un espace d’échanges sur la manière d’élargir l’enseignement des sciences religieuses dans les universités laïques, un domaine encore largement sous-représenté dans cette région du monde.
La coordination de l’événement a été confiée au Professeur Agnissan Aubin, directeur du laboratoire des sciences sociales de l’UFR Sciences de l'Homme et de la Société de l'Université Félix Houphouët-Boigny. Ce symposium se distingue par son ambition de rendre les sciences religieuses accessibles à une plus large audience et de les intégrer pleinement dans les cursus académiques.
Le symposium abordera des thématiques essentielles qui interrogent l’avenir des sciences religieuses. L'argumentaire de l'événement souligne l'absence de ces disciplines dans l'enseignement supérieur en Afrique subsaharienne francophone, héritée du modèle universitaire colonial qui a longtemps ignoré la théologie et les sciences des religions.
Cette situation se reflète aussi dans les universités francophones en Afrique, où, à l’exception notable de l’Université de Paris Sciences et Lettres, ces disciplines sont rares. Cependant, des initiatives telles que celle de l'Université Taharqa Sarê se présentent comme des exceptions remarquables, visant à transformer ce paysage académique.
L’un des objectifs principaux du symposium est de promouvoir les disciplines rares, en particulier la théologie et les sciences des religions, qui permettent d’explorer les dimensions spirituelles, religieuses et culturelles de l’être humain et de la société. La question sous-jacente à ce projet est de savoir comment ouvrir le système des disciplines académiques pour y inclure des sciences moins traditionnelles, mais tout aussi essentielles à la compréhension des sociétés modernes.
Au programme, plusieurs conférences, tables rondes et colloques sur des thèmes aussi divers que « Femme et Religion » ou « Écologie et Religion », soulignant la transversalité des sciences religieuses dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’environnement ou les relations internationales.
Le symposium accueillera également une présentation de la Chaire de Leadership en Enseignement Mambé Marthe Irma sur le thème de la femme et de la religion, ainsi qu’une table ronde animée par le Professeur Séraphin Essane.
Le thème de l’écologie, un sujet d'actualité brûlante, sera aussi abordé sous l'angle des religions et de leur rôle dans la préservation de l’environnement. Le Professeur Aubin Agnissan modérera cette table ronde, suivie de la dédicace d’un ouvrage sur Écologie et Religion. Ces discussions visent à explorer comment les religions peuvent contribuer à une meilleure gestion des enjeux environnementaux contemporains.
En amont du symposium, l'Université Taharqa Sarê a déjà mené une rencontre fructueuse avec l'Institut d'Études Religieuses de l’Université de Montréal en novembre 2024, illustrant ainsi la vocation internationale de ce projet académique. Ce projet témoigne d’un désir d’ouverture aux expériences internationales tout en tenant compte des spécificités locales des sociétés africaines.
L'internationalisation de ces disciplines est essentielle, car elle permet de créer des passerelles entre les différentes écoles de pensée religieuses et théologiques dans le monde.
Selon le conférencier, ce symposium, par son caractère novateur et la diversité de ses intervenants, vise donc à enrichir la réflexion sur la place des sciences religieuses dans le monde académique et à encourager le développement de nouvelles expertises professionnelles liées au religieux.
Le symposium des sciences religieuses du 20 février 2025 sera donc une étape importante dans le processus de transformation de l’université laïque subsaharienne. En invitant les chercheurs, étudiants et professionnels à réfléchir sur les « disciplines rares », il offre un espace d’échanges pour mieux comprendre l'importance de ces sciences pour l'Afrique et pour le monde dans son ensemble.
Il constitue également une opportunité pour les jeunes universitaires de s'engager dans des filières de recherche et d’enseignement en théologie et en sciences des religions, ouvrant ainsi la voie à une meilleure compréhension du religieux dans le monde moderne.
"L’Université Taharqa Sarê se positionne ainsi en acteur clé de ce renouveau académique, apportant une contribution essentielle à la construction de l'université de demain en Afrique", a conclu, le Recteur.
Wassimagnon


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