

Ghana : Meurtre à Anloga, une famille saisit le dieu du tonnerre à Nogokpo pour l'aveu ou la mort des meurtriers
La défunte et la localité de Nogokpo (ph)
Une famille à Anloga dans la région de la Volta au Ghana a fait recours au dieu du tonnerre au sanctuaire de Nogokpo pour l'aider à trouver les auteurs du meurtre de leur fille, Dorcas Korkor Tetteh, qui fut responsable d’un bar populaire à Anloga.
Les rituels pratiqués au sanctuaire de Nogokpo peuvent contraindre les criminels à avouer leurs crimes et ou à défaut peuvent exposer les commanditaires à une sentence de feu.
Après avoir décidé d’opter pour une investigation traditionnelle, soit un mois après d’infructueuses recherches de la police, la famille a obtenu la permission du Dufia d'Anloga et du Dome Fiaga de l'État traditionnel d'Anlo, Togbi Zewu IV, de gongonner dans la communauté sur son intention de saisir le sanctuaire Yewe à Nogokpo.
Nogokpo est une petite ville située près d'Agbozume et à environ 16 kilomètres d'Aflao. Elle se localise dans la municipalité de Ketu Sud de la région de la Volta, est considéré comme l'un des temples traditionnels les plus puissants du pays.
Le meurtre
Des faits, il ressort que dame Dorcas Korkor Tetteh, 60 ans, gérante du bar de la Base, a été retrouvée sans vie dans sa chambre à Anloga, Dornorgbor, aux premières heures du samedi 28 décembre 2024.
La gérante a été tuée dans un incident de vol qui a mal tourné. Des voisins indiquent que les voleurs armés présumés ont attaqué et tué la gérante du bar pendant la nuit.
Saisine traditionnelle
La famille a obtenu l'approbation de l'État traditionnel d'Anlo pour aller de l'avant avec sa décision de rechercher la justice traditionnelle par le biais du sanctuaire de Nogokpo.
En réponse à la sollicitation de la famille Tettey, Togbi Zewu a écrit dans une lettre datée du 19 janvier 2025 que « J’ai reçu votre lettre me demandant de vous accorder la permission de gongonner dans la ville d’Anloga comme condition pour que le sanctuaire Yewe de Nogokpo commence leur recherche spirituelle ».
Le courrier du chef a précisé que «Le but de battre le gong-gong est très nécessaire car c’est une façon de faire prendre conscience à la ville de votre intention de demander une intervention spirituelle au sanctuaire Yewe de Nogokpo ».
Annonces pour aveu et sentence en cas de refus
Dans le cadre de la consultation du sanctuaire de Nogokpo, la famille va gongonner dans la ville d'Anloga à l'avance pour informer les habitants de leur intention de demander une intervention spirituelle. Une fois cette étape passée, les forces spirituelles du sanctuaire de Nogokpo seront chargées de mener leurs investigations pour dénicher les auteurs.
Mais en cas de refus d’aveu et d’après le journal Graphic, Togbi Tengey a révélé que dans le cas peu probable où les auteurs du crime n'avoueraient pas leur crime, la famille retournera à nouveau au sanctuaire pour qu'un autre rituel soit effectué et qu’une seconde annonce publique soit faite par gong-gong. Après ce deuxième effort pour solliciter l'auto-aveu, la colère du dieu de tonnerre commencera à frapper le criminel et sa famille.
Cette affaire met en évidence l'intersection des croyances traditionnelles et des systèmes judiciaires modernes, un sujet d'intérêt sur les pratiques culturelles.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


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