

Côte d'Ivoire : Le maire d'Adjamé ordonne la fermeture temporaire du chantier du marché Gouro Adjamé-Roxy après des heurts
Des tensions ont éclaté le 30 janvier entre des souscriptrices et des agents de sécurité de la société Dipimo, en charge de la construction du marché Gouro d'Adjamé-Roxy.
Cet affrontement a conduit le maire de la commune d'Adjamé, Farikou Soumahoro, à prendre une décision radicale, la fermeture temporaire du chantier, dans un arrêté municipal daté du 30 janvier 2025.
L'incident s'est produit lorsque des femmes, conduites par Thou Diakité, vice-présidente du marché Petit Lomé et porte-parole des souscriptrices du futur marché, ont manifesté leur mécontentement sur le site de construction.
Selon les témoignages, une violente altercation a éclaté entre les souscriptrices et les agents de sécurité de Dipimo, aboutissant à un malaise chez l'une des manifestantes.
Cette situation a exacerbé les tensions, poussant les autres souscriptrices à se rebeller, provoquant ainsi des troubles importants.
Alerté par la situation, le maire Farikou Soumahoro est intervenu sur place. Face à la montée de la colère et aux risques de perturbation de l'ordre public, il a décidé de suspendre les travaux du chantier jusqu'à ce qu'une solution judiciaire soit trouvée pour résoudre le conflit entre la coopérative Comagoa et l'opérateur Dipimo.
Ce n'est pas la première fois que des tensions surgissent entre la coopérative Comagoa, qui regroupe les commerçantes souscriptrices, et la société Dipimo.
Depuis plusieurs mois, les deux parties s'opposent par médias interposés.
En janvier 2024, lors d'une conférence de presse, le Directeur général de Comagoa, Youan-Bi Alexis, a dénoncé le retard dans les travaux de construction et les manquements graves de Dipimo.
Selon lui, le contrat signé en août 2021 stipulait une période de deux ans pour achever le projet, mais à ce jour, près de quatre ans plus tard, les travaux sont loin d'être terminés.
De plus, Thou Diakité a révélé que près de 2 milliards de F CFA avaient déjà été collectés auprès des souscriptrices pour les pas-de-porte, sans qu'aucune date de finition des travaux ne soit avancée. Face à cette situation, elle a annoncé que les souscriptrices n'allaient pas rester les bras croisés face à de tels retards.
Pour sa part, Koffi Yao Richard, le promoteur de Dipimo, a expliqué les retards par divers facteurs. Dans une interview donnée en janvier 2025, il a évoqué la lenteur du déplacement du réseau d'assainissement de la Sodeci, une contrainte majeure qui a retardé les travaux.
Il a également affirmé que Comagoa avait refusé de transmettre à Dipimo le dossier technique du projet, compliquant ainsi la progression des travaux. De plus, la société a été poursuivie en justice par la coopérative, ce qui a entraîné le retrait du partenaire financier de Dipimo.
Cependant, Koffi Yao Richard a souligné que l'entreprise avait désormais un nouveau partenaire financier et que les travaux progressaient.
Malgré ces assurances, les souscriptrices et la coopérative restent insatisfaites, ce qui a conduit à la décision de fermeture du chantier par le maire d'Adjamé, en attendant la décision de la justice.
L'arrêté de fermeture du chantier laisse en suspens l'avenir du marché Gouro Adjamé-Roxy. Les parties en conflit devront désormais attendre le verdict du tribunal pour savoir si et quand les travaux pourront reprendre.
En attendant, la colère des souscriptrices et des commerçantes demeure vive, et la question de la gestion des fonds investis reste au cœur des préoccupations.
Wassimagnon



1/"Le maire d'Adjamé ordonne la fermeture temporaire du chantier du marché Gouro Adjamé-Roxy après des heurts" 2/"Les parties en conflit devront désormais attendre le verdict du tribunal pour savoir si ou quand les travaux pourront reprendre" : -Je me demande qui est le maître d'ouvrage et si un MAÎTRE D'EOUVRE a été désigné ?? -Dans un pays normal qui n'est pas gangrené par la corruption à tous les niveaux, c'est le travail de la maîtrise d'œuvre de suivre l'exécution dans les délais de tous ces travaux et conformément au cahier des charges. -Les juges du Dramanistan qui sont prompts à décider et à condamner lorsque les litiges sont d'ordre politique, doivent décider en référé pour que l'activité économique de ces pauvres souscriptrices reprennent. Comme la corruption est à tous les niveaux dans ce pays (les représentants des parties en conflit, les juges, etc),...on se demande si la décision de la justice ne sera pas contestable?? -Dites au dictateur qu'un ÉTAT DE NON DROIT ne peut prospérer durablement sur le plan économique et social. On nous chante :"croissance", "croissance", .... mais une croissance dans le désordre ne veut rien dire. -Ce pouvoir sort : un, deux, trois l'argument de "l'ordre public". Mais un ORDRE INJUSTE n'est pas souhaitable dans les sociétés humaines...

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