Vue des manifestants à Ouagadougou (ph)

À l'instar des deux autres pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), que sont le Mali et le Niger, le Burkina Faso a organisé ce mardi sur l'ensemble du pays une série de manifestations pour commémorer l'an 1 de leur sortie de la Cedeao.

À Ouagadougou, des milliers de personnes se sont rassemblées à la place de la nation, lors de la manifestation qui a aussi connu la présence du premier ministre burkinabè Jean-Emmanuel Ouédraogo et de nombreux autres membres du gouvernement.

Selon le chef du gouvernement, "la Cedeao ou ce qui reste de la Cédéao est derrière nous. Aujourd'hui plus que jamais, le capitaine Ibrahim Traoré et ses frères, le général Goïta et le général Tiani sont plus que jamais déterminés à mener ce combat historique jusqu'à la victoire totale".

"La Cedeao c'est l'une des cordes de notre asservissement qui a été coupée net le 28 janvier 2024", date de l'annonce de la sortie des trois pays de la Cedeao, a indiqué Jean-Emmanuel Ouédraogo. Et de poursuivre, "nous savons qu'il y a d'autres cordes qui restent, mais nos trois chefs d'État tiennent toujours la hache fermement".

"Toutes les cordes seront tranchées sans état d'âme", a-t-il promis, ajoutant que "la liberté ne s'octroie pas, elle s'arrache au prix de la sueur et du sang".

"Nous allons mener ce combat et nous allons le gagner ensemble pour que nos enfants et nos petits enfants vivent dans un espace AES libre, prospère et avec de nouveaux horizons"a-t-il soutenu.

Les milliers de manifestants qui ont répondu à l'appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), ont matérialisé la mort de la CEDEAO en brandissant un cercueil sous les cris de "à bas la CEDEAO" et "vive l'AES".

Par ailleurs, et toujours dans le cadre de la commémoration du premier anniversaire du retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO, le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a procédé à une montée des couleurs des trois pays, ce mardi.

"En décidant de confiner économiquement, socialement et financièrement, les trois pays, (la CEDEAO) a trahi sa mission" a déclaré le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, qui a assuré que "nous ne permettrons pas qu'une organisation puisse confiner dans une bureaucratie ou dans un carcan politique ses fils et filles juste pour faire plaisir à des officines extérieures"

Boa, Ouagadougou