Danzarville, également connu sous le nom de SIFCI, un village paisible de la sous-préfecture de Vavoua, a été frappé par un drame, le dimanche 19 janvier 2025. 

Un incendie ravageur a détruit 26 maisons, laissant une centaine de personnes sans toit. Parmi les victimes, Madame Bleu, résidente depuis plus de 20 ans, a perdu ses deux maisons, emportant avec elles des souvenirs et des années d'efforts.

Le village, majoritairement constitué de maisons en bois, a été particulièrement vulnérable aux flammes, exacerbées par les vents secs de la saison.

Le feu s'est rapidement propagé, et malgré l'intervention des pompiers venus de Daloa, les efforts pour contenir l'incendie ont été insuffisants. Les habitants, dont beaucoup ont perdu leurs biens, ont rapporté le manque cruel d'eau dans le village, un facteur déterminant dans l'ampleur du sinistre. 

"Nous n'avons pas d'eau ici, et cela a grandement contribué à l’intensité du feu", ont déclaré les villageois, déplorant la situation.

Heureusement, aucun décès n’a été enregistré, bien que les pertes matérielles soient considérables. La population est choquée, et les autorités locales, notamment le préfet de Vavoua, Tanrah Doh Jacob, se sont rendues sur les lieux le lundi 20 janvier pour évaluer les dégâts et apporter leur soutien.

Lors de cette visite, il a été précisé que des mesures seraient prises pour recenser les victimes et estimer les pertes, tout en soulignant que les constructions en bois augmentaient les risques d'incendie.

Le Président des jeunes de Danzarville, Koné Thiabaga, a exprimé la douleur de la communauté, tout en soulignant le rôle crucial joué par les jeunes du village dans la lutte contre le feu.

"Entre 14h et 15h, nous avons entendu des cris. En arrivant, nous avons vu les maisons en feu. Nous avons réagi immédiatement, utilisant des bidons et des seaux d'eau pour essayer de maîtriser le feu. Mais le manque d’eau a rendu notre intervention difficile", a-t-il confié.

Les jeunes se sont alors précipités dans les marigots et bafons pour tenter de trouver de l’eau, mais cela n'a pas suffi à éviter le désastre.

"Si nous avions eu suffisamment d'eau, peut-être que ce drame aurait pu être évité", a ajouté Koné Thiabaga. 

Il a lancé un appel pressant à l'État, demandant une solution à la pénurie d'eau qui touche le village et empêche la communauté de se protéger adéquatement en cas d'urgence.

Le chef du village, Ouélé Dodo, a également souligné la situation alarmante du manque d’eau à Danzarville. 

"Notre village a été fondé en 1965, et aujourd’hui, nous sommes 5 500 habitants. Le forage que nous avons, d'une capacité de 3 000 litres, ne suffit même pas pour une population de cette taille", a-t-il déploré. 

Il a ajouté que le manque d'eau a exacerbé la situation lors de l'incendie, rendant toute tentative d'extinction du feu inefficace.

"Les femmes, les enfants et toute la population souffrent de cette pénurie d'eau. Nous lançons un appel urgent à l’État pour qu’il intervienne et nous aide à résoudre ce problème vital", a insisté le chef du village. L’urgence d’une solution durable à la question de l’approvisionnement en eau est plus que jamais un impératif.

Malgré la douleur et les pertes, les habitants de Danzarville restent déterminés. Ils comptent sur la solidarité des autorités et des bonnes volontés pour reconstruire leurs maisons et leur village, et reprendre une vie normale.

Toutefois, leur priorité est de trouver une solution pérenne à la question de l’eau, afin d’éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent à l'avenir. Les victimes de l’incendie espèrent que l'appel à l’aide sera entendu par l'État, afin que des mesures concrètes soient prises pour protéger la communauté et garantir sa sécurité.

Wassimagnon