la gendarmerie vandalisée (Ph Koaci)

La ville de Bettié, située dans l’est de la Côte d’Ivoire, connaît une situation de crise qui a conduit les autorités à instaurer un couvre-feu de 72 heures.

Cette décision, annoncée par le préfet Marie Chantale Konan épouse Touhou, vise à contenir une flambée de violences survenue après des affrontements entre des habitants et les forces de l’ordre. Le couvre-feu, en vigueur de 19 heures à 6 heures, restera applicable jusqu’au jeudi 23 janvier 2025.

Tout a commencé par des manifestations organisées par des jeunes de la localité pour protester contre l’installation de barrages routiers qu’ils considèrent comme illégaux et sources de pratiques abusives. Ces barrages, selon les manifestants, perturbent la libre circulation des personnes et des biens, aggravant les frustrations déjà présentes au sein des populations.

La situation a pris un tournant dramatique lorsque des rumeurs ont circulé concernant une altercation entre des gendarmes et deux jeunes hommes.

Des témoins affirment que ces derniers auraient été violemment pris à partie par les forces de l’ordre, et des bruits faisant état de la mort de l’un des individus auraient enflammé les esprits. En réponse, des groupes de manifestants en colère ont pris d’assaut la brigade de gendarmerie, y mettant le feu.

Dans un contexte où la tension restait palpable, le préfet a estimé que cette mesure exceptionnelle était nécessaire pour préserver la sécurité publique et prévenir de nouveaux incidents.

« Nous devons garantir la paix et l’ordre dans la sous-préfecture de Bettié. Ce couvre-feu est une étape indispensable pour ramener le calme et protéger les populations », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Les autorités locales travaillent actuellement pour apaiser la situation, mais les blessures laissées par ces événements pourraient nécessiter un travail de réconciliation durable. Pendant ce temps, les habitants de Bettié sont appelés à respecter strictement les mesures en place afin d’éviter toute escalade supplémentaire.

Jean Chresus, Abidjan