Le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire semblent traverser une période de tension diplomatique, marquée par des informations selon lesquelles le gouvernement burkinabé aurait rappelé son ambassadeur en Côte d'Ivoire. Toutefois, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, aucune information officielle n’a été communiquée à ce sujet. 

Amadou Coulibaly a précisé que le ministère des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire n'avait pas encore été informé de cette situation. Si tel était le cas, le gouvernement attendrait une déclaration officielle du ministère des Affaires étrangères pour fournir une réponse appropriée. Ainsi, bien que des rumeurs circulent, le gouvernement semble adopter une approche calme et mesurée face à cet événement.

En parallèle, le Port autonome d'Abidjan a récemment publié un communiqué concernant un produit chimique importé sur le territoire ivoirien. Ce produit, qui a suscité des inquiétudes au sein du public, est destiné à la fabrication d'engrais. Le communiqué du Port autonome a apporté des précisions sur la nature de ce produit, soulignant que, bien qu’il soit effectivement dangereux, il fait partie d'un processus industriel normal. 

Le produit en question n'est pas une marchandise entrée frauduleusement sur le territoire, mais plutôt un composant utilisé dans la fabrication d'engrais, un secteur essentiel pour le développement de l'agriculture.

Le porte-parole du gouvernement a également pris la parole pour dissiper les craintes relatives à ce produit chimique. Selon lui, il ne faut pas céder à la panique, car des produits chimiques similaires sont utilisés régulièrement dans le pays. 

Il a insisté sur le fait que ce produit fait partie de l'industrie chimique, et que sa présence dans le pays est en lien avec les objectifs de souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien considère que l'importation de ce type de produits est nécessaire pour soutenir la production d'engrais et, par conséquent, le développement de l’agriculture nationale.

La question de la sécurité des produits chimiques est, bien sûr, un sujet sensible. Cependant, le gouvernement ivoirien semble considérer que les risques associés à l'importation de ces produits doivent être gérés dans un cadre réglementaire bien défini. Le porte-parole a souligné que ce type de produit ne constitue pas une nouveauté et qu’il est manipulé depuis longtemps dans le pays, dans le respect des normes de sécurité.

Dans ce contexte, les autorités ivoiriennes tentent de calmer les tensions en apportant des explications claires à la fois sur la situation diplomatique avec la Côte d'Ivoire et sur les préoccupations liées à l'importation de produits chimiques. Alors que les rumeurs de rappel d’ambassadeur circulent, le gouvernement reste prudent et attend des informations officielles avant de se prononcer. Par ailleurs, concernant la question des produits chimiques, les autorités ivoiriennes réaffirment leur engagement envers le développement agricole et la souveraineté alimentaire, tout en appelant à une gestion rationnelle des risques associés à l'industrie chimique.

Ainsi, bien que des préoccupations existent, la Côte d'Ivoire rassure son peuple et ses partenaires régionaux en démontrant une approche sérieuse et mesurée face à ces enjeux complexes.

Wassimagnon