Mali : Tensions au Sahel, Bamako accuse l'Algérie de sponsoriser les « groupes terroristes »
La tension montre entre le Mali et l'Algérie.
Les propos du ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf sur la question sécuritaire dans le nord du Mali ont provoqué l'ire de Bamako.
“Il n’y a pas de solution militaire. Ce n’est pas une solution.”, a lancé M. Attaf en abordant la situation sécuritaire dans le nord du Mali, du côté algérien.
Selon lui, Alger ne permettra pas que des mouvements politiques ayant participé à l’accord d’Alger, comme c’est le cas du Front de libération de l’Azawad, fondé par des séparatistes touareg au Mali, soient qualifiés en une nuit comme étant des organisations terroristes.
Des déclarations qui ont fait réagir le ministère malien des Affaires étrangères qui dit « avoir appris par voie de presse les propos » du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf.
En réaction, les autorités maliennes estiment que c'est une ingérence de trop et qu'elles n'ont aucune leçon à recevoir en matière de lutte contre le terrorisme et appellent l'Algérie à régler ses propres crises internes, et notamment la question de la Kabylie.
Dans son communiqué, le ministère malien des Affaires étrangères a condamné « avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures du Mali l'accusant de soutenir des « groupes terroristes ».
Bamako explique avoir déjà dénoncé la proximité et la complicité de l'Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gîte et le couvert.
Le ministère malien rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali », du Burkina Faso et du Niger, avec qui Bamako a créé une confédération.
Sous fond de tension, les ambassadeurs malien et algérien avaient été convoqués en décembre 2023, puis rappelés dans leurs pays respectifs pour consultation. Bamako avait dans la foulée, en janvier 2024, accusé Alger de proximité et de complicité avec les groupes armés.
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