Le présumé assassiné (Ph Koaci)

La fête a viré au cauchemar dans la matinée du 1er janvier 2025, à Yopougon Wassakara. Alors que le quartier s’éveillait après les célébrations du Nouvel An, une querelle entre deux amis a pris une tournure fatale, coûtant la vie à Hermann Koffi, poignardé par son camarade Diego, un vendeur de friperies bien connu des habitants.

Tout avait pourtant commencé sous le signe de la convivialité. Hermann, généreux comme à son habitude, avait apporté des boissons pour célébrer avec Diego. Mais, au fil de la soirée, les tensions ont émergé, alimentées par une rivalité amoureuse. Selon les premiers éléments recueillis, Diego aurait soupçonné Hermann d’entretenir une liaison avec sa petite amie, une situation qu’il n’a pas supportée.

Dans un accès de colère, Diego aurait brisé une bouteille et attaqué Hermann avec un tesson, le blessant mortellement devant des témoins impuissants. Malgré les tentatives désespérées de secourir la victime, Hermann a succombé à ses blessures avant d’atteindre un centre médical.

L’acte violent a choqué le quartier de Wassakara, où Diego était connu pour son tempérament impulsif. Ceux qui le côtoyaient évoquent un homme en proie à des difficultés financières, tentant tant bien que mal de subvenir aux besoins de sa petite amie. Hermann, perçu comme un ami bienveillant, aurait souvent aidé Diego, y compris financièrement, ce qui rend la tragédie encore plus incompréhensible pour les proches.

Après l’agression, Diego a pris la fuite, mais son évasion a été de courte durée. Grâce à une mobilisation rapide des autorités et aux informations fournies par des habitants, il a été localisé et interpellé dans les heures qui ont suivi.

Ce drame laisse un quartier en deuil et pose une fois de plus la question de la gestion des conflits personnels, dont les conséquences tragiques peuvent marquer à jamais une communauté. Les habitants de Yopougon espèrent que justice sera rendue pour Hermann, tout en réfléchissant à la manière de prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Jean Chresus, Abidjan