Côte d'Ivoire : Drame de la route à Abobo, en fuite, le conducteur impliqué dans la mort de cinq personnes, arrêté à Divo
Chauffeur fuyard (Ph Koaci)
Un terrible accident survenu le 14 décembre 2024 à Abobo Dokui a plongé de nombreuses familles dans le deuil et la consternation. À proximité du Carrefour Vidange, sur la route du Zoo, un camion-citerne, hors de contrôle, a fauché tout sur son passage, laissant derrière lui un bilan déchirant : cinq vies perdues et vingt-quatre blessés graves.
Le véhicule, conduit par un jeune homme de 24 ans identifié par ses initiales T.M., a terminé sa course tragique contre les locaux de l’établissement Coulibaly, là où des employés se trouvaient à l’entrée. La scène était chaotique, marquée par des cris et des larmes, tandis que les secours s'efforçaient de stabiliser les blessés et de dégager les corps.
Mais l’histoire ne s’arrête pas à ce tableau macabre. Alors que la communauté tentait de comprendre ce qui s’était passé, le conducteur impliqué prenait la fuite, s'évanouissant dans la nature. Selon les premiers éléments, une panne de freins aurait été à l’origine de cette perte de contrôle. Cependant, au lieu de faire face à ses responsabilités, le jeune homme a cédé à la panique et a quitté les lieux du drame.
Ce geste de fuite a suscité l’indignation générale, mais il a aussi déclenché une enquête rigoureuse menée par le Commissariat Spécial des Constats d’Accident. Les forces de l’ordre, mobilisées et déterminées, ont retracé les mouvements du chauffeur jusqu’à Divo, une localité où il avait cherché refuge pour échapper à la justice. Quelques jours seulement après l’accident, les enquêteurs, en collaboration avec leurs réseaux, sont parvenus à interpeller T.M. et à le ramener à Abidjan pour qu’il réponde de ses actes.
Face aux autorités, le jeune conducteur a raconté sa version des faits. Il aurait tenté d’éviter un véhicule arrivant en sens inverse, ce qui l’aurait conduit à heurter violemment une voiture Suzuki avant de finir contre l’établissement. Submergé par la peur et le choc de l’événement, il avait choisi de disparaître plutôt que d’assumer les conséquences.
Pour les familles des victimes, si cette arrestation ne peut apaiser leur douleur, elle ouvre toutefois la voie à une quête de vérité et de justice.
Jean Chresus, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire