Dame Koissi née Kehi Déadjou Léa directrice du COM Bouaké (.ph KOACI.) 

Le Centre d'Observation des Mineurs (COM) de Bouaké a organisé un arbre de Noël mémorable pour les enfants mineurs de Bouaké, en collaboration avec l'organisation "La Bale au Prisonnier" (BAP). Cet événement, organisé le mardi 24 décembre 2024 au sein du COM Bouaké, s'inscrit dans un projet plus large visant à apporter réconfort et soutient aux enfants. Un projet Financé par la Délégation de l'Union Européenne (DUE) en Côte d'Ivoire et l'Ambassade de France en Côte d'Ivoire, cet arbre de Noël a été l'occasion de célébrer l'esprit festif et de redonner le sourire à ces jeunes souvent confrontés à des défis difficiles. L'événement a rassemblé des enfants du Centre d'Observation des Mineurs (COM) de Bouaké, créant un moment de joie et de partage.

Des activités ludiques, des spectacles et des distributions de kits de pâtisserie ont ponctué cette journée, permettant aux enfants de vivre des instants de bonheur et d'évasion. La DPJEF et la BAP ont veillé à ce que chaque enfant se sente spécial, démontrant ainsi qu'une seconde chance est encore possible.

La série des allocutions de cette activité, a été ouverte par Madame Koissi née Kehi Déadjou Léa, Directrice du COM. Elle a exprimé sa gratitude envers toutes les autorités présentes et a remercié chacun pour sa participation. « Le Centre d'Observation des Mineurs de Bouaké, sous la tutelle du ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, est une structure dédiée à la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse. Il accueille des mineurs âgés de 13 à 17 ans, avec pour mission de mener des activités adaptées à leurs besoins et de faciliter leur réinsertion sociale. Les activités proposées incluent l'alphabétisation, la couture et, principalement la pâtisserie...» a fait savoir Madame Koissi née Kehi Déadjou Léa.

Madame la responsable de ce centre, a souligné qu'il reste toujours de l'espoir pour chaque enfant, tout en rappelant que la responsabilité de leur avenir incombe également aux parents. Elle a ensuite joint sa voix à celle des mineurs à travers un chant émouvant, exprimant des excuses envers la société et leurs parents.

« Le COM de Bouaké accueille actuellement 47 enfants. Parmi eux, 10 ont été récompensés par un ensemble d'accessoires de pâtisserie pour leurs efforts et leur engagement, marquant un pas important vers leur réinsertion. Un suivi rigoureux est assuré par le service de la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse. Ce suivi vise à garantir que les enfants fassent bon usage des matériaux offerts, favorisant ainsi leur développement personnel et social. La date du 24 décembre a été choisie pour symboliser "une seconde chance".

Plutôt que de distribuer des jouets, le centre offre des matériaux éducatifs. Cette initiative s'inscrit dans une démarche de lutte contre la délinquance, en offrant aux jeunes des outils pour construire un avenir meilleur. Il est crucial que les parents ne perdent pas espoir pour leurs enfants. Ces derniers sont encore éduquables et méritent une seconde chance. L'engagement des parents est essentiel pour soutenir le processus de réinsertion et encourager le changement positif chez ces jeunes...» a-t-elle conclu.

Les Mineurs après la remise des dons, ne sont pas restés indifférent. T. E, le porte-parole desdits mineurs, a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance pour le soutien apporté par tous. Son discours a souligné l'importance de la solidarité et de l'engagement de la communauté envers ces jeunes en quête d'une seconde chance.

La présidente de la commission régionale des droits de l'homme de Gbêkê, a pour sa part, déclaré que les enfants ont commis des erreurs et des infractions, ce qui les a conduits au Centre d'Observation des Mineurs. Cette institution étatique, ajoute-t-elle, a pour mission d'évaluer et de réhabiliter ces jeunes. « Les agents du centre ont fait leur part, mais aujourd'hui, la responsabilité incombe aux parents. Bien que l'enfant n'ait pas agi de manière responsable, il subit les conséquences de ses actes. Lorsqu'il est arrivé au centre, l'accent n'a pas été mis sur l'infraction elle-même, mais plutôt sur sa réintégration dans la société, car il a été isolé en raison de ses actions. Mais quand aujourd'hui il y a des personnes de bonne volonté qui viennent accompagner les enfants dans leur socialisation, c'est aux parents d'être regardants parce qu'ils ont échoué quelque part...» a-t-elle signifié.

Elle a conclu en expliquant que l'image des mineurs est soigneusement protégée, non seulement pour préserver leur dignité, mais aussi pour leur offrir une seconde chance. Et d'ajouter que c'est ensemble, avec le soutien de la société, qu'ils pourront véritablement se réinsérer et bâtir un avenir meilleur.

T..K.Emile

tkemile@koaci.com