Ce lundi 23 décembre 2024, Yao Abissa, Directeur des ressources humaines du ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle était face à la presse afin d'apporter des éclaircissements sur deux sujets d'actualité : la situation administrative de Koffi Kouassi Narcisse et les arriérés de salaires des contractuels du CHU de Yopougon.

Le Directeur des Ressources Humaines (DRH) du ministère de la Santé, a clarifié les points soulevés dans une vidéo virale, publiée par une cyber activiste. Cette vidéo faisait état de la suspension de salaire de Koffi Kouassi Narcisse et des retards de paiement des salaires des contractuels au CHU de Yopougon.

Yao Abissa a tenu à apporter des précisions sur la situation de Koffi Kouassi Narcisse, attaché de direction au ministère de la Santé.

Selon le DRH, une notification officielle a été adressée à la Direction des Ressources Humaines le 10 août 2023, précisant qu'il y avait abandon de poste de la part de M. Kouassi, affecté à la Formation Sanitaire Urbaine de Williamsville. En effet, ce dernier, affecté le 1er juin 2022, a cessé de se présenter à son poste à compter du 1er janvier 2023.

Face à cette absence prolongée, une procédure disciplinaire a été lancée. Le 16 août 2023, un courrier a été envoyé pour le traduire devant le Conseil de discipline pour abandon de poste et suspendre son salaire à titre conservatoire. Bien que Koffi Kouassi Narcisse ait saisi les autorités compétentes pour justifier son absence en décembre 2023, sa suspension de salaire a été maintenue jusqu'à ce qu'une décision officielle soit rendue.

Le 9 septembre 2024, un arrêté ministériel a permis de rétablir M.Koffi dans ses fonctions, bien que celui-ci ne bénéficie pas d'arriérés de salaire, sa reprise de service étant fixée à la date de signature de l'arrêté, soit le 9 septembre 2024. 

L'article 2 de cet arrêté stipule que Kouassi Narcisse syndicaliste est désormais à la disposition du ministère de la Fonction Publique pour une nouvelle affectation. 

En conséquence, la responsabilité du ministère de la Santé concernant le rétablissement de son salaire est désormais transférée à ce ministère.

Le DRH a insisté sur le fait que la suspension de salaire de Koffi Kouassi Narcisse n'est en aucun cas liée à ses activités syndicales, mais résulte d'une gestion administrative stricte liée à l'abandon de poste.

Le deuxième point abordé lors de la conférence de presse concerne les arriérés de salaires des contractuels du CHU de Yopougon, dont la vidéo mentionnait une dette de 14 mois. Le DRH a rassuré les journalistes en affirmant qu'une solution avait été trouvée. En concertation avec les syndicats et les sociétés de prestation de service, le ministre Pierre Dimba avait donné des instructions claires pour régulariser cette situation.

Ainsi, les arriérés ont été largement apurés, et les salaires des trois premiers trimestres de 2024 ont été versés. 

"Concernant le dernier trimestre, les paiements sont en cours et les mandats ont déjà été envoyés au Trésor. Toutefois, un lot spécifique d’impayés reste en suspens en raison de problèmes administratifs liés à la société NETSI-Sarl, dont les dossiers ne sont pas conformes", a précisé, Yao Anissa.

Avant de clore la rencontre, le DRH a lancé un appel à la transparence et à la collaboration. Il a souligné que les portes du ministère sont toujours ouvertes pour répondre à toutes les préoccupations liées à la gestion des ressources humaines.

Les responsables syndicaux, ainsi que les agents de santé, sont invités à contacter les autorités compétentes pour toute question ou inquiétude concernant leur situation administrative.

Enfin, en guise de conclusion, le DRH a présenté ses vœux de fin d'année au personnel du ministère de la Santé et a exprimé ses souhaits de bonnes fêtes et une excellente année 2025 au nom du ministre Pierre Dimba et de lui-même.

Cette conférence a permis de clarifier des points importants concernant la gestion des ressources humaines au sein du ministère de la Santé, tout en renforçant la volonté de transparence et de dialogue au sein du secteur.

Wassimagnon