Côte d'Ivoire : Secteur de la santé, le SYNADES annonce une grève de 5 jours renouvelables et sans service minimum sur l'ensemble du pays
Le Secrétaire général du Syndicat national des ex-déflatés et contractuels de la santé et assimilés (SYNADES), Hubert Kpansai, a annoncé un nouveau mot d’ordre de grève à partir du 23 décembre 2024, suite à l’échec des négociations entre les syndicats du secteur de la santé et le gouvernement. Lors d'une Assemblée Générale Extraordinaire tenue le 7 décembre 2024 au CHU de Cocody, les membres du SYNADES ont décidé de reconduire leur mouvement de grève en raison du non-paiement des salaires, des primes, et du manque de prise en compte de leurs revendications par les autorités.
Le mot d'ordre de grève fait suite à une longue liste de revendications non satisfaites par l'État, malgré plusieurs préavis de grève précédents. Parmi ces demandes, les syndicats du SYNADES exigent le paiement des salaires impayés, qui vont de 2 à 19 mois, et l’application des décrets et arrêtés de revalorisation des salaires et des primes de transport, en particulier la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 75 000 FCFA, ainsi que la mise en œuvre effective de l’indemnité de risque sanitaire pour les agents contractuels de la santé.
Les contractuels et assimilés du ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle dénoncent également la persistance des abus et des injustices qui affectent leurs conditions de travail et leur bien-être, notamment les ex-déflatés et les contractuels assimilés, qui continuent de subir des traitements discriminatoires. De plus, la situation de précarité et d’insécurité a conduit à des conséquences graves, telles que des décès parmi les agents, la déscolarisation des enfants, et une forte émigration clandestine.
Le SYNADES a également précisé que cette grève concerne toutes les structures sanitaires publiques du pays, y compris les CHU, CHR, FSU, HG, CNTS, SAMU, PMI et IRF d’Adzopé, pour une durée de cinq jours renouvelables. Aucun service minimum ne sera assuré pendant cette période de grève, mais les syndicats privilégient le dialogue social et appellent à une issue rapide et positive pour résoudre cette crise.
Cette grève est une nouvelle étape dans la lutte pour de meilleures conditions de travail et de rémunération pour les agents de la santé. Le SYNADES souligne qu'il suspendra le mouvement dès que les revendications seront satisfaites par le gouvernement.
Cette annonce intervient dans un contexte déjà tendu dans le secteur de la santé, où les agents expriment leur frustration face à des promesses non tenues et des retards répétés dans le règlement de leurs droits fondamentaux. Le gouvernement ivoirien se trouve donc face à un défi majeur pour apaiser les tensions et garantir la reprise des services dans les établissements sanitaires publics du pays.
Wassimagnon
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