Des pèlerins à Sèmè (ph)

Les fidèles de l’Église du Christianisme Céleste (ECC) convergent vers la ville frontalière de Sèmè, dans la commune de Sèmè-Podji au Benin, en vue de prendre part au pèlerinage annuel prévu du 24 au 25 décembre 2024.

Ce rendez-vous spirituel, organisé sur le site Samuel Bilehou Joseph Oshoffa en l’honneur du fondateur de cette église, attire chaque année des milliers de pèlerins et représente un vecteur important de rayonnement pour le Bénin.

En ce sens, pendant que certains pèlerins sont en provenance de plusieurs pays de l’Afrique comme le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Togo, d’autres viennent de l’Europe. Cet évènement religieux vise à rapprocher les fidèles du monde entier mais est aussi un appel à la purification, à la réconciliation et à un engagement renouvelé envers Dieu.

Le jeudi 19 décembre, plusieurs pèlerins ECC sont arrivés au Benin par les frontières Sèmè Kraké, Igolo, Owodé et l'aéroport de Cotonou pour le pèlerinage de Sèmè plage. Au poste frontière de Hila-condji avec le Togo, plusieurs pèlerins, reconnaissables par leur soutane, effectuent le déplacement vers Sèmè.

À l’approche de ce pèlerinage annuel, le ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Babalola Jean-Michel Abimbola, a reçu le 14 décembre dernier une délégation de l’Église à son cabinet afin de s’enquérir du niveau de préparation et de réitérer le soutien de l’État.

Portées du pèlerinage

Au-delà des chants et des prières, une plateforme dédiée à l'actualité de l'Église du Christianisme Céleste a estimé que ce pèlerinage incarne un symbolisme profond et un impact socioculturel remarquable. Il est perçu par les fidèles de l’ECC comme un moment de connexion intense avec Dieu, un espace où les cœurs brisés trouvent consolation et où les esprits tourmentés cherchent délivrance.

Pour les participants, ces deux jours symbolisent un retour aux sources de leur foi, une immersion totale dans l’enseignement et la vision prophétique du père fondateur de l’Église.

Sur le plan culturel, ce pèlerinage est une véritable vitrine pour le Bénin. En attirant des milliers de pèlerins internationaux, il expose la richesse culturelle et spirituelle du pays. Sur le plan socio-culturel, il rappelle également au Bénin son rôle en tant que carrefour historique des grandes religions et traditions africaines.

Restriction de la circulation du 24 et 25 décembre

Les autorités administratives et policières ont décidé d’interdire formellement la circulation des gros porteurs et autres véhicules encombrants sur certains axes routiers les 24 et 25 décembre 2024. Ces mesures visent à prévenir toute menace à la sécurité des usagers de la route ainsi qu'à protéger les biens mais aussi parfois des accidents. Les axes concernés par cette restriction de circulation sont :

1. Porto-Novo - Carrefour Sèmè-Podji ;

2. PK8 (Carrefour Le Bélier) - Carrefour Sèmè-Podji ;

3. Carrefour Sèmè-Podji - Frontière Nigéria.

La circulation des gros porteurs et autres véhicules encombrants sur ces axes reprendra le 26 décembre 2024 à partir de 00 h 30.

Le programme préparatif est entré depuis le mercredi 18 décembre dans sa phase active. Outre les programmes des matines, des moments qui sont des moments préparent et précèdent la nativité du Seigneur. Il est organisé tous les jours à partir de 19 heures sur le site du pèlerinage annuel à Semé plage un géant concert spirituel mettant aux prises plusieurs chorales et chantres de l'Eglise.

En ce qui concerne le choix du lieu du pèlerinage de l’ECC, il est à rappeler que le Révérend pasteur Fondateur S.B.J Oschoffa se rendit en décembre 1947 à la plage de Sèmè sur instruction divine pour organiser chaque année un pèlerinage avec tous les fidèles du monde entier pour célébrer la nativité. La pratique se renouvelé au fil des ans vers le lieu « saint béni » pour que les fidèles puissent communier ensemble.

Historique de l’ECC

L'Église du Christianisme Céleste est fondée par le prophète pasteur Samuel Biléou Joseph Oshoffa le 29 septembre 1947 à Porto-Novo, le saint siège, au Bénin. Principalement implantée en Afrique au départ, elle est actuellement présente partout dans le monde même si elle reste concentrée dans les communautés d'origine africaine, particulièrement béninoises et nigérianes.

L’ECC est reconnue et autorisée en 1965 par le Benin. Elle lance à partir de 1976 une campagne d'évangélisation dans les anciennes colonies de l'Afrique occidentale française (AOF) devenues indépendantes et au Nigeria. Elle continue sa mission, restaurer les âmes perdues à travers des guérisons miraculeuses.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –