Côte d'Ivoire : Tragédie sur l'autoroute du nord, un grumier percute mortellement un conducteur de moto
le drame
Un drame d’une rare violence s’est produit ce mardi 17 décembre 2024, au PK 23 sur l’autoroute du nord, à hauteur de la nouvelle zone industrielle près du premier échangeur, non loin de l’usine Brassivoire.
Un grumier, ces mastodontes de la route souvent décriés pour leur dangerosité, a percuté violemment un motocycliste, causant la mort instantanée de ce dernier. Ce nouvel accident vient une fois de plus poser la question de la cohabitation souvent mortelle entre les poids lourds et les deux-roues sur nos axes routiers.
Si les circonstances précises de la collision demeurent encore floues, les premières informations pointent une visibilité réduite et une probable vitesse excessive de part et d’autre. La violence du choc ne laisse place à aucune ambiguïté : la moto, réduite à un amas de ferraille, témoigne de l’impact frontal, tandis que le corps sans vie de la victime gît au sol, sous les regards impuissants des passants et des usagers arrêtés.
L’autoroute du nord, malgré son statut de voie moderne, est devenue au fil des années un théâtre récurrent de drames liés aux camions de transport lourd. Ces grumiers, chargés de billes de bois colossales, sillonnent l’axe à des heures où le trafic est déjà dense, multipliant les risques pour les usagers vulnérables. La présence croissante de motos dans cette zone industrielle, où l’activité économique bat son plein, ne fait qu’aggraver la situation. Pourtant, l’enjeu sécuritaire est criant : sans actions concrètes, ces accidents continueront de transformer les routes ivoiriennes en cimetières silencieux.
Face à cette tragédie, l’éternelle question refait surface : qui est responsable ? L’indiscipline notoire des conducteurs de camions et le non-respect des normes de sécurité par certaines entreprises de transport alourdissent le bilan quotidien des accidents. De leur côté, les motocyclistes, souvent sans équipements adéquats, évoluent dans un environnement hostile où la moindre erreur leur est fatale.
Le PK 23, déjà marqué par des incidents similaires, rejoint une longue liste de points noirs routiers où la sécurité semble être reléguée au second plan.
Sans une régulation stricte des flux de camions, une répression des comportements dangereux et une amélioration des infrastructures pour les usagers vulnérables, les routes continueront d’être meurtrières. Une victime de plus, un accident de trop.
Jean Chresus, Abidjan
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