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Côte d'Ivoire : Mambé demande aux investisseurs Japonais de profiter de la croissance et de la stabilité du Pays
 

Côte d'Ivoire : Mambé demande aux investisseurs Japonais de profiter de la croissance et de la stabilité du Pays

 
 
 
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© Koaci.com - lundi 16 décembre 2024 - 15:30

Mambé et les japonais ce lundi à Abidjan


Abidjan, la capitale économique ivoirienne, accueille depuis ce lundi 16 décembre 2024 la troisième édition du Forum économique public-privé Japon-Afrique. Cet événement majeur, qui se tient pour la première fois en Afrique de l'Ouest, est placé sous le thème : “Collaboration, co-innovation et co-création avec l’Afrique pour développer notre avenir”. Il a rassemblé sur les bords de la Lagune Ébrié une forte délégation de membres du gouvernement japonais, une trentaine de ministres de pays africains, ainsi que des participants issus d'institutions internationales et régionales, tant du secteur public que privé.


Lors de la cérémonie d’ouverture, Robert Beugré Mambé, Premier ministre et chef du gouvernement ivoirien, représentant le chef de l’État Alassane Ouattara, a exprimé la gratitude de la Côte d’Ivoire envers le Japon pour avoir choisi son pays comme hôte de cette troisième édition. Pour le Premier ministre, ce forum, qui se tient tous les trois ans, constitue une véritable opportunité pour promouvoir et renforcer la coopération entre les entreprises japonaises et africaines, en développant continuellement les potentialités commerciales et d’investissement.


“L’Afrique suscite un grand intérêt de la part des partenaires internationaux en raison de son potentiel de croissance économique et de son dynamisme multisectoriel. En effet, l’Afrique est le continent du futur, compte tenu de la structure de sa population, de ses atouts économiques et de la conjoncture économique internationale. Ce tableau positif souligne l’importance des opportunités d’investissement qui découlent des besoins de financement croissants pour exploiter le potentiel dans divers domaines compétitifs”, a-t-il déclaré.


Robert Beugré Mambé s'est réjoui du thème choisi pour cette édition, qui permet de réfléchir à une vision commune de l’avenir, axée sur la diversification économique et le développement du tissu industriel africain pour une croissance partagée, verte et durable. “Alors que nous envisageons les voies et moyens d’approfondir nos relations économiques et commerciales avec le Japon, l’environnement international est marqué par de nombreuses crises, notamment liées aux changements climatiques. Les effets combinés de ces crises affectent nos économies et accentuent les besoins de financement dans un monde confronté à de nombreux défis”, a-t-il ajouté.


Dans ce contexte, le Premier ministre a souligné l'importance pour les pays africains de valoriser leurs matières premières et de promouvoir le secteur privé, qui est le moteur de la création de richesse, de l'emploi des jeunes et de l'innovation. “Nous devons veiller à ce que notre secteur privé national et les secteurs privés non résidents atteignent un niveau de confiance suffisant pour permettre la mise en œuvre de partenariats stratégiques. L'ampleur des besoins nous incite à faire preuve d'ingéniosité pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, afin de répondre aux diverses problématiques de développement que les crises mondiales imposent à l’Afrique”, a-t-il indiqué.


 

Il a également invité tous les acteurs économiques à participer pleinement aux échanges de ce forum, afin d’amplifier son impact et de tirer parti du rôle complémentaire que la coopération avec le Japon peut jouer dans la transformation structurelle des économies africaines. “Il s’agit de réfléchir à des initiatives innovantes et mutuellement bénéfiques pour renforcer notre coopération et répondre aux attentes des milieux économiques japonais et africains”, a-t-il exhorté.


Concernant la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Japon, Robert Beugré Mambé a noté que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays reste relativement faible et ne reflète pas leurs potentiels ni leurs ambitions. Il a proposé de “renforcer les politiques en place pour favoriser davantage de partenariats entre les acteurs économiques des deux pays”. 


“Les investisseurs japonais peuvent faire confiance à la Côte d’Ivoire et à la politique économique et sociale du président de la République, qui, ensemble, font de notre pays un exemple en matière d’amélioration substantielle des conditions de vie, tant en milieu rural qu’urbain, ainsi que des indicateurs économiques et financiers”, a-t-il rassuré.


Il a également appelé au soutien des partenaires techniques et financiers, ainsi que du secteur privé national et international, pour jouer un rôle accru dans le financement du portefeuille de projets verts de la Côte d’Ivoire, qui sera présenté lors du forum. 


Robert Beugré Mambé a conclu en rassurant le Japon sur les énormes potentialités de l’Afrique, qui n’attendent qu’à être valorisées. Il a encouragé les investisseurs japonais à investir massivement en Afrique. “Nous avons confiance en nos amis japonais et savons que leur discipline et leur capacité de réflexion les conduiront à s’inscrire dans une coopération dynamique et solide avec l’Afrique”, a-t-il déclaré.


 

Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’Industrie, a également salué les relations solides entre le Japon et l’Afrique. Selon lui, les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique sont estimés à 26 milliards de dollars US en 2023 et continuent d’augmenter. Ces relations se sont renforcées et diversifiées grâce à la TICAD. “Le Japon intervient en Afrique dans plusieurs projets structurants et divers secteurs d’activité, notamment les fintechs, le commerce, la grande distribution, la technologie et l’agriculture. Pour notre pays, le Japon est un partenaire important. Le volume des échanges entre nos deux pays s’élève à 186 milliards de FCFA en 2023, avec une prépondérance des importations. Le défi consiste à accroître nos exportations vers ce pays de 125 millions de consommateurs”, a-t-il précisé.


Kabure Jun, président du comité sur l’Afrique, a souligné que les investissements japonais en Afrique se concentrent dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, des infrastructures, de la santé, des finances vertes et de la logistique. Cette dynamique pourrait se renforcer à l’avenir, compte tenu des énormes potentialités du continent. Le vice-ministre japonais de l’Économie et de l’Industrie, Muto Yedji, a également salué ce nouveau dynamisme et a donné rendez-vous à l’Afrique en août 2025 pour le TICAD 9 au Japon.


Ouvert ce lundi 16 décembre, ce forum se clôturera le mardi 17 décembre 2024.


Wassimagnon


 
 
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