Félix Tshisekedi devant le Parlement

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a à nouveau évoqué mercredi l'idée d'une reforme constitutionnelle

Devant le Parlement acquis en grande majorité par l'UDPS, le parti au pouvoir, le chef de l'Etat Félix Tshisekedi a réaffirmé sa position quant à une modification de la constitution malgré les contestations de l'opposition qui le soupçonne de vouloir se maintenir au pouvoir.

Dans son discours sur l’état de la Nation prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, , Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a estimé qu’il est "peut-être temps d’engager une réflexion sur une réforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique".

Selon lui, cette initiative viserait uniquement à « bâtir un cadre institutionnel plus adapté aux réalités et aux aspirations [du] peuple ».

Outre la réforme constitutionnelle, le président Tshisekedi a évoqué la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, qui demeure « un défi majeur ». « Notre pays reste confronté à des rébellions persistantes, dont l’agression de l’armée rwandaise et des terroristes du M23, qui entravent la stabilité nationale, le développement et l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens », a-t-il déclaré, en reconnaissant que « ces ennemis de la République continuent d’occuper une partie des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero ».

Félix Tshisekedi, 61 ans, a été réélu en décembre 2023 pour un second et dernier mandat avec plus de 73% des voix.

La Constitution prévoit que le président est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Cet article dit "verrouillé" ne peut faire l'objet d'aucune modification.

L'opposition , quant à elle, dénonce depuis des semaines une manœuvre du chef de l'État pour tenter de rester au pouvoir.