Pauline Nalova Lyonga; la ministre des Enseignements secondaires (Ph)

La ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, vient d’apporter des éclaircissements sur le taux de réussite historiquement bas du baccalauréat général francophone, qui s'établit cette année à seulement 37 %. Son objectif : instaurer une véritable équité entre les sous-systèmes francophone et anglophone.

Devant les députés de l'Assemblée nationale, elle a expliqué les raisons de cette transformation. Auparavant, les élèves francophones bénéficiaient de conditions d'admission plus souples, avec des moyennes inférieures à 10, tandis que leurs homologues anglophones devaient impérativement obtenir une moyenne égale ou supérieure à 10.

La décision d'harmoniser ces pratiques a conduit à des résultats sans précédent. Pour la première fois depuis deux décennies, le taux de réussite chute drastiquement, passant à 37 %. Contrairement aux années précédentes, le ministère a supprimé les traditionnelles délibérations qui permettaient auparavant de « repêcher » les candidats ayant obtenu des moyennes légèrement en dessous du seuil.

Cette nouvelle politique, annoncée lors de la rentrée scolaire à Bafoussam, marque une rupture claire avec les pratiques antérieures. Désormais, seuls les candidats atteignant effectivement la moyenne de 10 seront déclarés admis, sans possibilité de compensation.

Un changement qui soulève des questions sur l'avenir du système éducatif et les implications de cette recherche d'équité entre les différents sous-systèmes éducatifs camerounais.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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