Côte d'Ivoire : Les auto-écoles dénoncent des dysfonctionnements administratifs qui plombent sérieusement leurs activités et mettent en danger leur pérennité
Guillaume Koko, président de l'Union patronale des auto-écoles de Côte d'Ivoire, a exprimé ce jeudi 5 décembre 2024, sa frustration face aux difficultés administratives rencontrées par les auto-écoles dans le cadre du renouvellement de leur parc automobile. Un problème qui, selon lui, compromet sérieusement le bon déroulement de leurs activités et met en péril la pérennité de nombreuses entreprises du secteur.
Le problème débute avec un partenariat établi entre des auto-écoles et Cofina, une institution financière, visant à permettre l'acquisition de nouveaux véhicules via un concessionnaire, Espacil. L'objectif était de moderniser le parc automobile des auto-écoles pour offrir des conditions de formation améliorées aux élèves.
Cependant, malgré le règlement de toutes les démarches financières y compris les paiements pour l'immatriculation, la vignette, et la carte grise, les documents originaux nécessaires pour finaliser l'immatriculation des véhicules n'ont toujours pas été délivrés par les autorités compétentes.
Cette situation a plongé les auto-écoles dans une impasse administrative, car elles se retrouvent dans l'incapacité de circuler légalement avec leurs nouveaux véhicules.
Le manque de documents légaux a conduit à des situations de plus en plus problématiques. Depuis le mercredi 4 décembre 2024, les agents de la police font des contrôles sur le terrain, pour enlever de la circulation, les véhicules qui n'ont pas de plaque d'immatriculation, notamment qui ont la lettre W.
Plusieurs véhicules ont été arrêtés et mis en fourrière par les forces de l'ordre, malgré le fait que les paiements pour leur immatriculation aient été effectués dans les règles de l'art.
Le principal obstacle, selon Guillaume Koko, réside dans le fait que les autorités ne reconnaissent pas ces véhicules comme étant en règle en raison de l'absence de plaques d'immatriculation.
"Cette situation crée une contradiction flagrante entre la réalité des paiements effectués par les auto-écoles et la reconnaissance officielle des véhicules par les autorités", a mentionné, le Président.
Guillaume Koko a insisté sur l'impact dramatique de cette situation sur les activités des auto-écoles. En cette période de fin d'année, où les auto-écoles comptent sur une activité soutenue pour faire face à leurs charges fixes, les saisies de véhicules viennent perturber gravement leur fonctionnement.
En effet, les écoles de conduite dépendent de la disponibilité de leurs véhicules pour assurer les formations et maintenir leurs revenus. Le président de l'Union patronale a souligné que les auto-écoles qui ont rempli toutes leurs obligations administratives ne devraient pas être pénalisées pour des retards qui échappent à leur contrôle.
Dans ce contexte difficile, Guillaume Koko a lancé un appel aux autorités pour qu'elles fassent preuve de discernement. Il demande que les véhicules, pour lesquels les paiements ont été réalisés et les démarches engagées, soient autorisés à circuler librement, en attendant la délivrance des documents officiels.
Il plaide également pour que seuls les véhicules réellement en infraction, c'est-à-dire ceux dont les paiements n'ont pas été effectués ou qui n'ont pas respecté les exigences légales, soient sanctionnés. Cette mesure permettrait aux professionnels qui ont respecté leurs engagements de continuer à travailler sans être pénalisés à cause de retards administratifs échappant à leur contrôle.
Enfin, Guillaume Koko appelle à une clarification des directives de l'État concernant l'immatriculation des véhicules. Il déplore qu'une plateforme numérique ou un site web soit mis en place, permettant aux professionnels de vérifier l'état de leur demande d'immatriculation et de suivre l'évolution de la délivrance des documents nécessaires.
Il plaide pour une meilleure coordination entre les auto-écoles et les autorités administratives afin de garantir que les professionnels puissent exercer leur activité dans des conditions optimales, sans être pénalisés par des lenteurs administratives ou des incompréhensions. Le secteur des auto-écoles, essentiel pour la formation des conducteurs en Côte d'Ivoire, mérite des mesures adaptées à ses réalités et à ses exigences.
Wassimagnon
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