Jacqueville accueille du lundi 2 au vendredi 5 décembre 2024, un atelier organisé par le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, en collaboration avec l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP) et la Direction de l’Hygiène Publique et de la Santé-Environnement.

L'objectif principal de cet atelier est l’élaboration des décrets et arrêtés nécessaires à l’application de la Loi N° 2023-899 du 23 novembre 2023, qui institue le Code de l’hygiène et de la salubrité en Côte d’Ivoire.

Le programme a débuté par un mot de bienvenue prononcé par Pr. Ekra Kouadio Daniel. Ensuite, Dr. Gagne Eugénie, Conseillère technique au ministère de la Santé, représentant le ministre Pierre N’Gou Dimba, a souligné l'importance de cette initiative.

Selon elle, pour lutter contre la non-observation des règles d’hygiène, le gouvernement ivoirien a mis en place diverses mesures de prévention, visant notamment la promotion de l’hygiène dans les secteurs clés tels que les établissements de santé, les écoles et les communautés.

Dr. Gagne a précisé que l’élaboration d’un cadre juridique solide était essentielle pour soutenir les réformes institutionnelles en cours et à venir. Elle a également mis en avant le Code de l’hygiène et de la salubrité comme un document stratégique qui vise à renforcer le cadre institutionnel de la Côte d'Ivoire dans ce domaine.

Le Directeur de l'Hygiène Publique et de la Santé-Environnement, Pr. N'Dindin Claude, a ensuite présenté des statistiques alarmantes sur les conséquences d’un environnement insalubre.

Il a révélé qu’en 2012, environ 12,6 millions de personnes étaient décédées à cause des mauvaises conditions d’hygiène. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 25 % de la charge de morbidité mondiale est liée à des facteurs environnementaux, tels que la mauvaise gestion des déchets, la contamination des sols et des cours d’eau, la qualité médiocre de l’eau, ainsi que l’habitat précaire.

En Afrique, ces facteurs sont responsables de 2,4 millions de décès, dont une part importante concerne des enfants. Pr. N'Dindin a insisté sur la nécessité de lutter contre ces problèmes pour préserver la santé publique.

L’atelier réunit 26 participants, issus de l’INHP et d'autres institutions partenaires. Leur mission sera de proposer des textes réglementaires qui permettront de mettre en œuvre le Code de l’hygiène et de la salubrité. Ces travaux devraient conduire à des décrets et arrêtés spécifiques, afin de rendre plus effectives les actions de prévention et de promotion de l’hygiène à travers le pays.

Cet atelier constitue une étape cruciale pour l’amélioration de la santé publique et la qualité de vie des populations en Côte d'Ivoire, en apportant des solutions concrètes aux défis posés par les mauvaises pratiques d’hygiène et de salubrité.

Wassimagnon