Côte d'Ivoire : Contrôles des établissements sanitaires privés dans la région des Grands Ponts, 71 cliniques fermées sur 85 inspectées, seulement 4 autorisées, les autorités interpellées
La situation sanitaire dans la région des Grands Ponts, comprenant les districts de Dabou, Jacqueville et Grand-Lahou, est de plus en plus alarmante. Des contrôles récents effectués par les autorités sanitaires ont révélé une gestion inadéquate de nombreux établissements sanitaires privés, particulièrement dans le cadre de l'assainissement et de la cartographie des structures sanitaires de la région.
Ces contrôles visent à garantir la conformité des établissements aux normes sanitaires et administratives, mais les résultats ont mis en évidence de graves lacunes.
Lors des missions de contrôle, les équipes ont observé une situation déplorable dans plusieurs établissements sanitaires privés dits "piqueteries", installés de manière anarchique.
Ces structures, souvent insalubres, souffrent d'une mauvaise gestion des déchets sanitaires et manquent de personnel qualifié. L'état des locaux est souvent inadapté aux soins, mettant en danger la santé des patients. De plus, de nombreux établissements sont en infraction, exerçant sans autorisation et avec un plateau technique non conforme aux exigences légales.
La régularité administrative de ces établissements, notamment leur enregistrement, leur conformité avec les certifications et les qualifications du personnel, pose un sérieux problème.
Lors de la mission, il a été constaté que certains établissements, comme le centre médico-social, Le Jourdin de IRA et le centre médical Sinikenya de Dabou, continuent d'opérer en dépit de décisions de fermeture prises par les autorités. Ce non-respect des réglementations entraîne des risques sanitaires majeurs pour la population.
Les résultats des contrôles sont sans appel. À Dabou, sur 36 établissements inspectés, seulement 3 étaient autorisés, tandis que 33 ont été immédiatement fermés pour non-conformité.
À Jacqueville, sur 18 établissements contrôlés, un seul était autorisé, 10 ont été fermés et 7 mis en demeure.
Grand-Lahou ne s’en sort pas mieux avec 31 établissements inspectés, aucun autorisé, 28 fermés et 3 mis en demeure.
Lors de la mission dans le village d'Akradio, l'équipe a rencontré des difficultés de collaboration. Le chef de quartier d'Agbaillé, Gnagne Essoh Benjamin, a refusé l'accès à la mission, arguant qu'aucune autorisation officielle n'avait été communiquée par la chefferie.
Cette situation a entravé l'efficacité du contrôle dans la zone, soulignant l'importance de la coordination entre les autorités locales, préfectorales et sanitaires pour assurer la réussite de telles missions.
Face à cette situation critique, plusieurs leçons ont été tirées. La première est la nécessité de réaliser des contrôles fréquents et réguliers dans les établissements sanitaires privés pour éviter la prolifération des structures illégales.
Il est également crucial de renforcer la sensibilisation des promoteurs d'établissements sur la régularité administrative et de veiller au respect des normes par les professionnels de santé. Un suivi rigoureux des décisions de fermeture est essentiel, en collaboration avec les autorités préfectorales, sanitaires et sécuritaires, pour empêcher la réouverture des établissements fermés.
La situation sanitaire dans la région des Grands Ponts est préoccupante. La grande majorité des établissements sanitaires privés ne respectent pas les normes sanitaires et administratives, ce qui représente un danger grave pour la population.
Les autorités locales doivent renforcer la régulation et le suivi des établissements privés, afin de garantir une prise en charge de qualité et d’assurer la sécurité des patients.
Wassimagnon
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