Cérémonie de signature du pacte de paix (ph)

Les candidats à l’élection présidentielle 2024 au Ghana ont signé le pacte de paix pour garantir l'harmonie et la paix avant, pendant et après les élections du samedi 07 décembre 2024 mais aussi à accepter les résultats des élections de manière pacifique.

Le quatrième pacte de paix, qui est initié par le Conseil national pour la paix et l'Institut pour la gouvernance démocratique (IDEG), a été signé le jeudi 28 novembre 2024 à Accra en présence de huit des 12 candidats et de quatre représentants.

Le pacte de paix oblige les candidats à faire campagne de manière responsable, à favoriser la cohésion nationale et à accepter les résultats des élections de manière pacifique.

Pour donner un cachet spécial à la prise d’engagements entre les candidatas, certains chefs d’institution comme la juge de la Cour suprême, Gertrude Sackey Torkornoo, l'Inspecteur général de la police (IGP), Dr George Akuffo-Dampare, la présidente de la Commission Electorale (CE) Mme Jean Mensa, le président du Conseil national de la paix, Dr Ernest Adu-Gyamfi, et le Chef Imam national, Sheikh Osman Nuhu Sharabutu, ont pris part à la cérémonie.

Sur les huit candidats ayant effectué le déplacement en personne, on peut citer les deux principaux adversaires à cette élection présidentielle à savoir Dr Mahamudu Bawumia du Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir et John Dramani Mahama du Congrès National Démocratique (NDC) opposition.

Le pacte de paix signé prescrit à tous les candidats à la présidence, aux partis politiques, à la Commission Electorale, aux agences de sécurité, au pouvoir judiciaire et aux médias de s'efforcer de garantir la responsabilité et d'éviter les actions qui pourraient créer des conflits.

Pour une heureuse issue des élections, Dr Ernest Adu-Gyamfi a exhorté tous les ghanéens à soutenir les efforts pour des élections libres, justes et transparentes. Il a souligné que le pacte de paix ne devrat pas rester un geste symbolique et a appelé les candidats à honorer leurs promesses, en particulier après la proclamation des résultats.

De son côté, la présidente de la Commission Electorale, Mme Jean Mensa, a salué l'événement comme une étape cruciale dans le parcours démocratique du Ghana et a félicité les candidats pour avoir donné la priorité à la paix et à l'unité nationale plutôt qu'à leurs ambitions personnelles.

Elle a rassuré le public sur les mesures visant à garantir une élection pacifique, transparente et crédible et fait savoir que la signature du pacte de paix marque un pas important vers le développement national, encouragé la confiance dans le processus électoral et a exhorté les partis à accepter les résultats.

Les 12 candidats

Les candidats présidentiels présents à la signature du pacte de paix sont Dr Mahamudu Bawumia (NPP), John Mahama (NDC), Daniel Augustus Lartey (GCPP), Christian Kwabena Andrews (GUM), Kofi Akpaloo (LPG), Nana Akosua Frimpomaa Kumankuma (CPP), Hassan Abdulai Ayariga (APC), Mohammed Frimpong (NDP) et les candidats indépendants Alan Kwadwo Kyerematen, Nana Kwame Bediako, Kofi. Koranteng et George Twum-Barima-Adu.

Réactions

Lors de la signature de ce pacte de paix, le candidat John Dramani Mahama du NDC a souligné la nécessité de véritables actions pour faire respecter le pacte de paix pour les élections générales de 2024, avertissant que des promesses sans actes correspondants saperont le processus. Mahama a souligné la méfiance et le manque de sincérité des principales parties prenantes comme des obstacles majeurs à des élections pacifiques.

S'appuyant sur des incidents tels que les élections générales de 2020 et l'élection partielle violente d'Ayawaso West Wuogon, Mahama a exprimé des inquiétudes quant à la crédibilité de certains engagements, affirmant que de tels événements ont érodé la confiance du public dans le système électoral.

Pour sa part, le candidat présidentiel du NPP, Dr Mahamudu Bawumia, a appelé les partis politiques, les médias et les agences de sécurité à donner la priorité à la paix, soulignant le bilan démocratique du Ghana.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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